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Turquie: Trois soldats tués dans l'attaque d'un convoi militaire attribuée au PKK


Mardi 4 août 2015 à 11h19

Diyarbakir (Turquie), 4 août 2015 (AFP) — Trois soldats turcs ont été tués et un autre blessé mardi matin lorsqu'une mine télécommandée a explosé au passage de leur convoi dans la province de Sirnak, frontalière avec la Syrie et l'Irak, a indiqué une source de sécurité de la région à l'AFP.

Avec ce nouvel attentat attribué au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), au moins 20 membres des forces de l'ordre ont été tués depuis la fin de la trêve il y a deux semaines entre la rébellion kurde et le pouvoir central d'Ankara.

Mardi matin, deux soldats ont été tués au moment de l'attaque et un troisième est mort de ses blessures à l'hôpital, selon la même source basée à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est de la Turquie à majorité kurde.

Des heurts ont éclaté entre les soldats et les rebelles après l'explosion de la mine survenue dans la localité d'Araköy, a-t-elle précisé.

Deux soldats avaient été tués et 31 blessés dans une attaque suicide dimanche au tracteur piégé contre une caserne de gendarmerie de l'est du pays.

Par ailleurs, une explosion à l'origine encore indéterminée a endommagé dans la nuit de lundi à mardi un gazoduc entre l'Azerbaïdjan et l'est de la Turquie, a annoncé le gouverneur local. L'acheminement de gaz a été suspendu. "Un incendie s'est déclaré sur le gazoduc entre Bakou et Erzurum", a indiqué Günay Özdemir, gouverneur de la province de Kars.

Des actes de sabotage de ce type se multiplient depuis la reprise des violences entre le PKK et les forces de l'ordre, qui ont mis fin à une accalmie de trois ans.

Une explosion d'origine criminelle avait endommagé la semaine dernière un autre gazoduc reliant l'Iran à la Turquie dans la province frontalière d'Agri, les autorités turques pointant du doigt les rebelles du PKK.

De son côté, l'armée d'Ankara affirme avoir tué plus de 260 combattants dans des bombardements quotidiens contre les bases du PKK du nord de l'Irak, où la rébellion a trouvé refuge depuis des années.

Selon des sources kurdes, dix civils irakiens ont été tués dans des raids ce weekend, mais l'armée affirme n'avoir visé aucune zone habitée.

Un attentat survenu le 20 juillet à Suruç (sud), qui a fait 32 morts parmi de jeunes militants kurdes, a déclenché un cycle de représailles entre la guérilla et l'armée turque, celle-ci étant accusée de ne pas avoir protégé la population locale.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.