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Turquie: trois policiers tués dans une nouvelle attaque attribuée au PKK


Mercredi 11 novembre 2015 à 09h25

Diyarbakir (Turquie), 11 nov 2015 (AFP) — Trois policiers ont été tués et un autre grièvement blessé mardi soir dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie lors d'une attaque attribuée aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a-t-on appris auprès des autorités locales.

Les victimes patrouillaient en camion dans un district de la ville de Silopi, aux confins des frontières de la Syrie et de l'Irak, lorsqu'ils ont été pris pour cible par des tirs de lance-roquettes et de fusils automatiques, a précisé sous couvert de l'anonymat à l'AFP un responsable local des services de sécurité.

Quatre policiers ont été grièvement touchés lors de cette attaque et trois d'entre eux sont morts à l'hôpital, a ajouté la même source.

Les rebelles kurdes ont annoncé la semaine dernière la fin de la suspension de leurs opérations militaires décrétée avant les élections législatives du 1er novembre, remportées haut la main par le parti du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.

Depuis ce scrutin, des affrontements meurtriers ont opposé le PKK aux forces de sécurité turques dans plusieurs villes du sud-est du pays.

Mercredi matin, un véhicule piégé a explosé au passage d'un blindé de la police dans la province de Mardin (sud-est), tuant un employé municipal et blessant un membre des forces de l'ordre, a rapporté l'agence de presse Dogan.

L'aviation turque a procédé à plusieurs séries de frappes aériennes contre des cibles du PKK, aussi bien sur le territoire turc que dans leurs repaires du nord de l'Irak.

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, les combats ont repris fin juillet entre le PKK et les forces de sécurité turques, faisant de nombreuses victimes. Ils ont fait voler en éclats le fragile processus de paix engagé à l'automne 2012 pour mettre un terme à ce conflit, qui a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

M. Erdogan a promis de poursuivre la lutte "jusqu'à ce que l'organisation terroriste enterre ses armes, que ses membres se rendent et quittent le sol turc".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.