Lundi 21 janvier 2008 à 13h02
DIYARBAKIR (Turquie), 21 jan 2008 (AFP) — Un tribunal de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, a procédé lundi à trois nouvelles inculpations et mises sous écrou dans le cadre de l'enquête sur un attentat meurtrier commis dans la ville au début du mois, ont affirmé des sources judiciaires.
La décision porte à dix le nombre de prévenus dans cette affaire, dont l'auteur présumé de l'attaque à la voiture piégée, survenue le 3 janvier dans le centre-ville de Diyarbakir et qui a tué sept personnes.
Les trois nouveaux inculpés, des parents de l'auteur présumé de l'attentat, sont poursuivis pour aide et recel de malfaiteur, selon ces sources.
La police a affirmé que le poseur de bombe présumé, E. P., 23 ans, avait avoué avoir reçu des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) des ordres pour commettre cet attentat en riposte à des raids de l'aviation turque contre les camps des rebelles dans le nord de l'Irak.
La bombe, qui a également fait près de 70 blessés, a été actionnée à distance au passage d'un camion militaire transportant une cinquantaine de soldats dans le centre de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes.
Le PKK a présenté ses "excuses" pour l'attentat, expliquant qu'il avait été commis par des membres de l'organisation agissant de leur propre chef.
Le conflit kurde a causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, date du début de l'insurrection séparatiste du PKK.
L'armée turque a confirmé avoir mené quatre raids aériens contre des camps du PKK dans le nord de l'Irak depuis le 16 décembre, au cours desquels au moins 150 rebelles ont selon elle été tués et plus de 260 positions ont été détruites.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.