Page Précédente

Turquie: trois morts dans de nouveaux affrontements dans le sud-est


Vendredi 7 août 2015 à 14h49

Istanbul, 7 août 2015 (AFP) — Trois combattants kurdes ont été tués et plusieurs policiers blessés dans de nouveaux affrontements entre les forces de sécurité turques et la guérilla dans le sud-est de la Turquie, a-t-on appris vendredi auprès des autorités locales.

Au moins sept personnes, dont deux policiers, ont été blessées dans la fusillade qui a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi près de la ville de Silopi, dans la province de Sirnak frontalière de l'Irak et de la Syrie, a indiqué le bureau du gouverneur local dans un communiqué.

Trois combattants kurdes, dont un adolescent âgé de 17 ans, sont morts à l'hôpital après avoir été blessés par balles, a précisé à l'AFP le maire de Silopi, Seyfettin Aydemir.

Les militants du Parti des travailleurs kurdes (PKK), une organisation classée terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, ont attaqué des membres des forces de sécurité avec des explosifs, des lance-roquettes et des fusils d'assaut, a ajouté le bureau du gouverneur dans son communiqué.

La fusillade a éclaté après que des policiers, qui rebouchaient des tranchées creusées par des jeunes militants du PKK pour interdire l'accès à un quartier, ont été pris pour cible par des tireurs, a rapporté l'agence gouvernementale turque Anatolie.

Un attentat survenu le 20 juillet à Suruç (sud), qui a fait 32 morts parmi de jeunes militants kurdes, a déclenché un cycle de représailles entre la guérilla et l'armée turque. Il a été attribué au groupe Etat islamique (EI), mais la guérilla kurde a aussitôt répliqué contre les forces de l'ordre turques, accusées de ne pas protéger la population locale.

Les bombardements turcs, lancés dans la foulée, ont touché en majorité des cibles du PKK dans le nord de l'Irak, et quelques positions de l'EI dans le nord de la Syrie.

Ces violences ont mis fin à trois années de trêve entre le PKK et le pouvoir central qui négociaient une solution pacifique au conflit.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.