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Turquie: Sept morts dans deux attaques attribuées aux combattants kurdes


Dimanche 10 juillet 2016 à 15h39

Istanbul, 10 juil 2016 (AFP) — Six soldats turcs et un garde de village ont été tués dimanche et une quinzaine de personnes blessées dans deux attaques attribuées aux combattants kurdes et menées à quelques heures d'intervalle dans le sud-est de la Turquie, a rapporté l'armée.

Quatre soldats ont été tués sur le coup par l'explosion d'un engin au passage de leur véhicule sur une route de la province de Hakkari, entre Beyyurdu et Aktutun, a annoncé l'armée. Un cinquième soldat est décédé à l'hôpital des suites de ses blessures, a-t-elle ajouté ensuite, imputant l'attaque aux séparatistes kurdes.

Les forces de sécurité turques mènent des opérations d'ampleur dans cette province frontalière du nord de l'Irak pour éliminer les combattants du Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK.

Un peu plus tôt, un soldat turc et un membre des gardes de village ont été tués dans un attentat à la voiture piégée dans la province de Van, a annoncé l'armée, montrant du doigt les combattants kurdes.

L'attentat devant un poste militaire a fait au moins 15 blessés, dix soldats et cinq gardes de village, dont l'un grièvement, a précisé l'armée, qui a attribué l'attaque aux séparatistes du PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara.

Les gardes de village sont des supplétifs locaux des forces de sécurité turques dans la lutte contre les combattants kurdes de l'est et du sud-est du pays à population majoritairement kurde.

Samedi, trois personnes -- deux soldats turcs et un civil -- avaient été tuées dans un attentat à la voiture piégée dans la ville de Mardin, près de la frontière syrienne, dans le sud-est de la Turquie, une attaque également attribuée à la guérilla kurde.

Le PKK mène des attaques quasi quotidiennes contre les forces de sécurité turques dans le sud-est anatolien depuis la fin, en juillet 2015, du cessez-le-feu qui avait tenu pendant deux ans et demi.

L'armée effectue en représailles des bombardements intensifs dans les zones urbaines du Sud-Est qui font beaucoup de victimes et des dégâts très importants.

Depuis le début du soulèvement du PKK en 1984, près de 40.000 personnes ont été tuées dans les combats. Le PKK est également considéré commune une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.