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Turquie : sept ans de prison pour un Britannique jugé pour liens avec les milices kurdes


Samedi 15 septembre 2018 à 17h41

Ankara, 15 sept 2018 (AFP) — Un tribunal turc a condamné à sept ans et demi de prison un Britannique arrêté en 2017 et accusé de liens avec une milice kurde considérée comme "terroriste" par la Turquie, a rapporté l'agence de presse privée DHA.

Joe Robinson a été condamné à sept ans et demi de prison pour "appartenance à une organisation terroriste" par un tribunal d'Aydin, dans l'ouest de la Turquie, a a précisé vendredi soir DHA.

Le Britannique y avait été arrêté en juillet 2017, alors qu'il y passait des vacances. Il a ensuite été placé en détention provisoire pour avoir publié des photos le montrant en tenue de camouflage avec des combattants des YPG, les milices kurdes de Syrie, considérées comme "terroristes" par Ankara, mais alliées de Washington dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

Un tribunal l'avait ensuite placé en liberté sous contrôle judiciaire en novembre lors d'une audience de son procès.

M. Robinson n'a pas assisté à son procès vendredi pour "des raisons de santé", précisait DHA sans plus de détails. Il reste en liberté dans l'attente de son jugement en appel.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré se tenir "prêt à fournir une assistance consulaire" à son citoyen en Turquie.

La fiancée de M. Robinson, de nationalité bulgare, avait été arrêtée en juillet en même temps que lui mais avait été aussitôt remise en liberté sous contrôle judiciaire.

Egalement jugée vendredi, elle a été condamnée à un an, dix mois et quinze jours d'emprisonnement pour "propagande terroriste", mais est actuellement en Angleterre, selon DHA.

Selon la presse britannique, Joe Robinson est un ancien soldat qui avait notamment servi en Afghanistan en 2012 et s'était rendu en Syrie en 2015 pour travailler dans le service médical des YPG.

Il avait été arrêté à son retour en Grande-Bretagne pour des soupçons de liens avec des groupes "terroristes" mais les poursuites avaient été abandonnées.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.