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Turquie: plus de 100 morts en cinq jours dans une vaste opération militaire anti-PKK (sécurité)


Dimanche 20 decembre 2015 à 08h54

Diyarbakir (Turquie), 20 déc 2015 (AFP) — Cent deux rebelles présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués lors d'une vaste offensive militaire en cours depuis cinq jours dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, selon un nouveau bilan annoncé dimanche par une source de sécurité locale.

Au moins deux soldats et cinq civils ont perdu la vie dans les heurts, a-t-on précisé en outre de même source.

L'armée a lancé mercredi dernier conjointement avec les forces spéciales de la police une opération d'envergure avec pour objectif de déloger les militants du mouvement rebelle des centres urbains.

Au total, 10.000 hommes appuyés par des chars ont été mobilisés pour cette offensive d'une ampleur inédite qui se concentre sur deux villes près de la frontière syrienne et irakienne, Cizre et Silopi (province de Sirnak). Les deux localités sont toutes deux sous couvre-feu.

Un précédent bilan fourni par l'armée samedi était de 70 militants tués.

Le chef des forces armées, le général Hulusi Akar, a rendu une visite à ses troupes samedi dans la région et a été informé de l'avancée de l'opération.

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris l'été dernier entre les forces de l'ordre turques et le PKK, faisant voler en éclats les pourparlers de paix engagés en 2012 pour mettre un terme à un conflit qui perdure depuis 1984.

Les militants du PKK, surtout les jeunes, ont profité de deux ans d'accalmie pour s'implanter dans les villes, creusant des tranchées et érigeant des barricades pour empêcher l'entrée des forces de sécurité. Une stratégie qui a paralysé ces villes, forçant des dizaines de milliers d'habitants à fuir les combats.

Fort de la victoire de son parti aux élections législatives du 1er novembre, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé sa volonté d'"éradiquer" le PKK.

Ces opérations ont suscité l'indignation de nombreux opposants politiques et d'une partie de la société civile.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.