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Turquie: Le PKK revendique un attentat meurtrier contre la police dans l'est


Vendredi 19 août 2016 à 15h31

Ankara, 19 août 2016 (AFP) — Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué vendredi un attentat à la voiture piégée contre le siège de la police à Elazig (est), qui avait provoqué la veille la mort de cinq personnes et blessé plus de 200 autres.

"Une attaque suicide d'envergure à été commise par nos camarades contre le siège de la police à Elazig" pour dénoncer la répression des forces turques contre les villes kurdes du sud-est, à majorité kurde, de la Turquie, a précisé le HPG, l'aile militaire du PKK dans un communiqué, cité par l'agence pro-kurde Firat.

Les autorités turques avaient immédiatement attribué l'attaque au mouvement kurde indépendantiste illégal. Ce dernier revendique rarement ses attentats.

Cet attentat avait été précédé dans la nuit par une attaque similaire contre un poste de police à Van (est) qui avait elle fait trois morts.

Les attentats et les attaques des rebelles kurdes contre la police et l'armée - avec six morts supplémentaires à Bitlis (est) - ont fait 14 morts en une seule journée, signe d'une intensification des violences liées au conflit kurde promise par le commandement du PKK.

Elazig est un bastion nationaliste turc qui avait été épargné par le conflit qui dure depuis 1984 et a coûté la vie à plus de 40.000 personnes.

Des milliers d'habitants de la ville ont manifesté vendredi pour conspuer le PKK, ont rapporté les médias.

Lundi, cinq policiers et trois civils avaient été tués dans un autre attentat à la voiture piégée également imputé au PKK contre un poste de police sur une autoroute de Van.

Les forces de sécurité subissent des attaques quasi-quotidiennes du PKK depuis qu'un cessez-le-feu entre les rebelles et les forces turques a pris fin pendant l'été 2015.

Dans la foulée de la purge lancée par Ankara contre les sympathisants de l'ex-imam Fethullah Gülen, accusé d'être l'instigateur du putsch avorté du 15 juillet en Turquie, des milliers de policiers et de soldats ont été limogés ou inculpés, faisant craindre un affaiblissement des moyens de l'Etat turc pour combattre le PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.