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Turquie: l'attentat suicide de dimanche devait "venger" la mort de civils irakiens


Lundi 3 août 2015 à 16h28

Istanbul, 3 août 2015 (AFP) — L'attentat suicide contre une caserne de gendarmerie turque, la première de ce type depuis le déclenchement d'un nouveau cycle de violence, a été mené pour "venger" la mort de civils irakiens dans des raids de l'aviation turque, a affirmé lundi la guérilla kurde du PKK.

L'attaque au tracteur piégé, dimanche matin près de la ville de Dogubayazit (est), "a été conduite pour se venger du massacre de Zerkal", un village du nord de l'Irak proche de la zone de refuge de la rébellion, a indiqué dans un communiqué la branche armée du PKK.

Le mouvement a publié le nom et une photo du "martyr" qui a réalisé l'opération, le visage masqué par un foulard et posant devant le drapeau du PKK.

Le mouvement a assuré que l'attaque avait fait plus de 50 morts dans les rangs des forces de l'ordre, mais les bilans de la guérilla sont notablement surévalués.

Selon un bilan officiel turc, deux soldats ont été tués et 31 blessés, dont quatre grièvement.

Des sources kurdes ont assuré que 10 civils, dont "plusieurs enfants", avaient été tués et 15 autres blessés par des bombardements durant le weekend de l'aviation turque aux environs du village de Zerkal. L'armée a démenti pour sa part avoir frappé une zone habitée.

Par ailleurs, les médias turcs ont signalé lundi plusieurs nouvelles attaques attribuées au PKK, dont celles d'un hôpital et d'un convoi militaire dans l'est du pays, qui n'auraient pas fait de victimes.

Des accrochages armés entre la guérilla et les forces de l'ordre auraient aussi eu lieu durant le weekend dans la province de Gumushane, près de la mer Noire, où la rébellion est habituellement peu présente.

Une autoroute de l'est du pays a aussi été fermée lundi par les autorités "pour prévenir des attaques terroristes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.