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Turquie: deux gendarmes tués dans des combats avec le PKK (gouverneur)


Dimanche 11 octobre 2015 à 15h48

Istanbul, 11 oct 2015 (AFP) — Deux militaires turcs ont été tués dimanche en Turquie lors d'affrontements avec des rebelles kurdes, un jour après l'annonce par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d'une trêve jusqu'aux élections législatives anticipées du 1er novembre.

Ces deux gendarmes sont morts lors d'un échange de tirs avec des combattants du PKK dans la province d'Erzurum, dans le nord-est du pays, a annoncé le gouverneur local cité par l'agence de presse Dogan.

Cet accrochage est le premier grave incident recensé entre les forces de sécurité turques et les rebelles kurdes depuis l'annonce samedi par le PKK qu'il suspendait ses opérations pour permettre "une élection honnête" le 1er novembre.

"Tenant compte des appels venus de Turquie et de l'étranger, notre mouvement a décrété une période d'inactivité pour nos forces de guérilla, sauf si nos militants et nos forces de guérilla étaient attaqués", a annoncé l'Union des communautés du Kurdistan (KCK), l'organisation qui chapeaute les mouvements rebelles kurdes.

En dépit de cette trêve unilatérale, l'aviation turque a mené samedi et dimanche une série de frappes aériennes contre des objectifs du PKK dans le nord de l'Irak et dans le sud-est de la Turquie, a annoncé l'état-major.

Ces bombardements ont "neutralisé" samedi 14 combattants kurdes dans le secteur de Lice, dans le sud-est à majorité kurde du pays, selon une déclaration publiée par le commandement militaire sur son site internet.

Depuis la fin juillet, le PKK a repris sa campagne d'attentats contre les forces de sécurité turques, tuant plus de 150 policiers et soldats. L'armée turque a de son côté multiplié les opérations de représailles contre les rebelles.

Ces nouveaux affrontements interviennent au lendemain du double attentat suicide qui a fait au moins 95 morts dans un rassemblement de militants prokurdes à Ankara, le plus grave jamais commis sur le sol turc.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.