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Turquie: Arrestation du responsable présumé de l'attentat de Diyarbakir (medias)


Samedi 2 avril 2016 à 12h25

Diyarbakir (Turquie), 2 avr 2016 (AFP) — Le responsable présumé de l'attentat à la voiture piégée qui a tué sept policiers jeudi à Diyarbakir, principale ville à majorité kurde du sud-est du pays, a été arrêté samedi, alors qu'une nouvelle attaque a fait un mort dans la nuit dans cette région, selon les médias turcs.

Le suspect a été arrêté dans le quartier Kovakoy de Diyarbakir, lieu de l'attentat qui avait également blessé 27 personnes jeudi, précise l'agence Dogan.

Cette attaque a été revendiquée vendredi par le HPG, aile militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), affirmant qu'il avait été commis "en représailles aux attaques de l'armée turque au Kurdistan".

Après une accalmie de deux ans, le conflit kurde a repris l'été dernier et des affrontements sanglants opposent les forces de sécurité aux rebelles du PKK dans de nombreuses villes du sud-est anatolien placées sous couvre-feu.

L'explosion avait été déclenchée à distance, alors que la plupart des attentats récents en Turquie sont des opérations suicide. Le suspect arrêté serait l'homme repéré sur des caméras de surveillance qui est sorti, peu avant l'explosion, d'un voiture blanche qui a ensuite explosé au passage d'un car de police.

Neuf autres suspects avaient déjà été arrêtés vendredi dans le cadre de l'enquête.

Plus au sud, l'explosion vendredi peu avant minuit d'une voiture, dont il ne restait qu'un essieu carbonisé selon les images de la presse locale, a tué un ouvrier de chantier syrien et blessé 18 personnes près d'une base militaire près de Kiziltepe, dans la province de Mardin, a annoncé l'armée.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé cette semaine que 355 membres de forces de l'ordre avaient trouvé la mort dans les affrontements qui ont repris dans la région depuis l'été. Il a également affirmé que 5.359 membres du PKK avaient été tués, un bilan difficile à confirmer auprès d'autres sources.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.