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Turquie: 7 rebelles kurdes tués dans des heurts avec l'armée


Jeudi 13 août 2015 à 14h52

Istanbul, 13 août 2015 (AFP) — Sept rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués dans des heurts avec l'armée dans la nuit de mercredi à jeudi dans le sud-est de la Turquie, selon l'état-major turc.

A l'est de la Turquie, dans la région montagneuse d'Agri, frontalière avec l'Iran et non loin de l'Arménie, des rebelles ont lancé des roquettes contre un poste de gendarmerie. Une attaque à laquelle les forces de l'ordre ont riposté, tuant "trois terroristes", a annoncé l'armée turque.

L'agence pro-kurde Firat a cependant affirmé que deux des trois personnes tuées étaient en réalité des adolescents âgés de 15 et 16 ans, travaillant dans une boulangerie de la commune. Ils ont été touchés par les tirs de la police, qui visaient les bâtiments à proximité de leur lieu de travail.

"C'est une exécution", a commenté l'avocat du parti pro-kurde HDP (Parti democratique des peuples), Dirayet Tasdemir, auprès de Firat.

Ces informations ne pouvaient être vérifiées.

Plus au sud, à quelques dizaines de kilomètres de la Syrie et de l'Irak, des échanges de tirs ont opposé à Silopi rebelles et soldats. Quatre "terroristes" ont été tués, a déclaré l'état-major turc.

Depuis qu'Ankara a lancé le 24 juillet une "guerre contre le terrorisme" visant simultanément le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les combattants du groupe EI, le long de sa frontière avec la Syrie et l'Irak, le pays vit une véritable escalade de la violence.

Les dizaines de raids aériens se sont concentrés sur la guérilla kurde, qui est dans le viseur de la Turquie.

Les accrochages sont désormais quotidiens depuis trois semaines entre les forces d'Ankara et les rebelles kurdes.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan répète à l'envi son intention de poursuivre les raids contre les rebelles kurdes "jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun terroriste".

Le processus de paix engagé en 2012 avec le PKK est "gelé", a-t-il encore martelé mercredi, affirmant que les combats dureraient jusqu'à ce que les rebelles "quittent la Turquie et enterrent leurs armes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.