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Turquie: 2 morts, nombreux blessés dans un attentat contre la police dans le sud-est


Mercredi 8 juin 2016 à 11h49

Ankara, 8 juin 2016 (AFP) — Deux policiers ont été tués et de nombreuses personnes blessées mercredi dans une attaque à la voiture piégée qui a frappé le siège de la police à Midyat, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, au lendemain d'un attentat meurtrier à Istanbul, ont rapporté les médias turcs.

Une puissante explosion s'est produite devant le bâtiment de plusieurs étages de la police et de nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux dans cette ville de la province de Mardin, a précisé l'agence progouvernementale Anatolie qui attribue l'attaque aux rebelles kurdes.

Selon la chaîne CNN-Türk, un véhicule bourré d'explosifs a tenté de forcer un barrage de sécurité devant le poste de police avant que des policiers en faction tirent sur le chauffeur qui aurait à ce moment-là actionné la charge.

Une épaisse colonne de fumée s'élevait du bâtiment de la direction de la sûreté qui a subi d'importants dégâts tout comme les bâtiments avoisinants alors que des pompiers déployaient d'importants moyens sur place, selon les images.

Selon les chaînes de télévision de nombreuses personnes ont été blessées dans ce dernier attentat qui s'est produit dans une localité située à une cinquantaine de km de la frontière syrienne. Les blessés ont été transportés dans les hôpitaux de la zone.

L'attaque survient un peu plus de 24 heures après un attentat à la voiture piégée qui a secoué un quartier historique d'Istanbul, Vezneciler, tuant 11 personnes, dont six policiers.

Les explosifs dissimulés dans une voiture en stationnement avaient été déclenchés à distance au passage d'un bus de la police anti-émeutes.

L'attentat qui s'est produit à une heure de pointe au deuxième jour du mois de jeûne du Ramadan, dans ce secteur très fréquenté d'Istanbul, a également fait 36 blessés, dont trois sont toujrous dans un état grave. Cette attaque meurtrière n'a pas été revendiqué, mais le président Recep Tayyip Erdogan a désigné comme responsable les combattants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le PKK a repris la lutte armée contre le pouvoir central turc en été 2015, après l'échec de deux ans de discussions de paix avec Ankara. De violents combats ont depuis repris dans le sud-est de la Turquie.

La Turquie affirme avoir "neutralisé" des milliers de rebelles en Turquie ainsi qu'en Irak voisin où le mouvement armé dispose de bases arrière dans le nord du pays. Plusieurs centaines de membres des forces turques ont été tués dans ces combats.

La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte maximale en raison d'une série d'attaques attribuées à l'EI ou liées à la reprise du conflit kurde, qui ont provoqué une chute du tourisme.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.