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Turquie: 12 morts dans une attaque contre la police, l'aviation pilonne les bases du PKK


Mardi 8 septembre 2015 à 10h25

Ankara, 8 sept 2015 (AFP) — Douze policiers ont été tués mardi lors d'une attaque à l'explosif dans l'est de la Turquie attribuée aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dont l'aviation turque a bombardé intensivement les bases dans le nord de l'Irak.

L'attaque a visé un minibus de la police dans la province d'Igdir, a rapporté l'agence progouvernementale Anatolie. Un précédent bilan fourni de source officielle faisait état d'au moins 10 morts.

Un engin explosif a explosé au passage du véhicule de la police alors qu'il circulait dans la région d'Aralik, aux confins des frontières de la Turquie avec l'Azerbaïdjan, l'Arménie et l'Iran, ont précisé à l'AFP des sources des services de sécurité.

Trois policiers ont également été blessés lors de cette embuscade, ont-elles ajouté.

L'opération de Daglica est la plus meurtrière menée par le mouvement rebelle kurde depuis la reprise des affrontements entre l'armée et le PKK fin juillet, qui ont fait voler en éclats les discussions de paix engagées à l'automne 2012 pour mettre un terme à un conflit qui a fait quelque 40.000 morts depuis 1984.

L'aviation turque a mené dans la nuit de lundi à mardi des frappes d'envergure contre les principales bases du PKK dans le nord de l'Irak, selon l'agence de presse gouvernementale Anatolie.

Plus de 50 chasseurs turcs ont massivement bombardé pendant six heures 20 cibles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), tuant "entre 35 et 40 terroristes", a affirmé l'agence.

Les bases de Qandil, Hakurk, Zap, Metina, Gare et de Basyan ont été massivement pilonnées, rapporte l'agence.

Parmi les cibles visées également par les jets turcs figurait "un groupe de 20 à 25 terroristes qui fuyaient la Turquie et se repliaient vers leurs bases", selon l'agence.Le Premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu a promis lundi d'éradiquer le PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.