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Syrie: une ville mixte rejoint la région autonome kurde


Mercredi 21 octobre 2015 à 16h08

Beyrouth, 21 oct 2015 (AFP) — Une ville mixte en Syrie, dont le groupe jihadiste Etat islamique (EI) avait été chassé en juin, va rejoindre l'administration autonome kurde dans le nord du pays, a annoncé mercredi un important parti kurde syrien.

Selon le Parti de l'union démocratique (PYD), principale formation kurde en Syrie, le conseil local de Tall Abyad a fait part mercredi de son accord pour être dirigé par "l'administration autonome, et faire formellement partie de l'administration autonome du canton de Kobané".

En juin, les forces kurdes et leurs alliés rebelles arabes avaient expulsé les combattants de l'EI de Tall Abyad, ville située dans la province de Raqa.

Un conseil local composé de Kurdes et d'Arabes se charge depuis des affaires courantes de la ville.

Cité par le PYD, un responsable local a affirmé que Tall Abyad allait devenir "un modèle de coexistence pacifique pour l'ensemble du peuple syrien".

L'administration autonome kurde s'est mise en place lorsque l'armée syrienne s'est retirée de la quasi-totalité du nord et nord-est syrien à majorité kurde en 2012, l'année qui a suivi le début du conflit syrien.

Ce territoire autonome est divisé en trois "cantons", celui de Kobané (nord), Jaziré (nord-est) et Afrine (nord-ouest).

Au début du mois d'octobre, la principale milice kurde et des groupes rebelles arabes qui combattaient ensemble depuis longtemps ont décidé de formaliser leur alliance au sein de la coalition des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui inclue des Kurdes, des Arabes et des chrétiens syriaques.

Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 après la répression de manifestations réclamant des réformes, est devenu complexe au fil des années avec une multiplication des acteurs, locaux et étrangers, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a causé la mort de plus de 250.000 personnes et poussé à la fuite des millions de Syriens.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.