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Syrie: nouveaux bombardements turcs sur des positions kurdes


Dimanche 14 février 2016 à 10h38

Beyrouth, 14 fév 2016 (AFP) — Les bombardements lancés samedi par la Turquie sur des secteurs kurdes dans le nord de la Syrie se poursuivaient dimanche par intermittence, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les bombardements de l'artillerie turque ont fait depuis samedi soir deux morts et sept blessés parmi les Forces démocratiques syriennes (FDS), regroupant des combattants arabes et kurdes syriens menés par les YPG (Unités de protection du peuple kurde), selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Ils "se sont intensifiés après minuit et se poursuivaient (dimanche) par intermittence, se concentrant sur les secteurs contrôlés par les FDS entre l'aéroport militaire de Minnigh et la localité de Deir Jamal", plus au sud, a-t-il précisé.

"Des dizaines d'obus tirés par l'artillerie turque se sont abattus sur des villages autour des régions de Azaz et Afrine, faisant des dégâts matériels", a pour sa part indiqué à l'AFP le journaliste Moustafa Abdi qui suit de près la situation dans le nord de la Syrie.

Selon lui, l'armée turque a bombardé la localité de Minnigh ainsi que son aéroport militaire, celle de Malkiya dans la région sud d'Azaz (au nord) et celle de Mazraa dans celle d'Afrine (à l'ouest).

Les FDS avaient réussi à prendre le contrôle il y a quelques jours de l'aéroport militaire de Minnigh au terme de violents combats contre des factions islamistes et autres rebelles de l'insurrection.

La Turquie considère le PYD et les YPG comme des organisations "terroristes", étroitement liées aux rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Des combats opposaient dimanche les groupes kurdes aux rebelles à la lisière de la ville de Tall Rifaat plus au sud, entre Azaz et Alep.

Tall Rifaat, qui est avec Marea et Azaz le principal bastion des insurgés dans la région d'Alep, a été visée samedi par plus de 20 raids russes. Les forces gouvernementales se trouvent par ailleurs à seulement 3 km de la ville du côté sud.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.