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Syrie: les livraisons d'armes aux Kurdes vont commencer rapidement (coalition)


Mercredi 10 mai 2017 à 21h38

Washington, 10 mai 2017 (AFP) — Les Etats-Unis vont commencer bientôt les livraisons d'armes aux milices kurdes en Syrie, malgré les critiques du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a appelé Washington à revenir sur cette décision, a indiqué mercredi un porte-parole militaire américain.

Une partie du matériel est déjà sur place et pourra être distribuée "très rapidement", a indiqué à la presse le colonel John Dorrian, un porte-parole américain de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI).

La Maison Blanche vient d'autoriser le Pentagone à livrer des armes aux milices kurdes YPG pour accélérer la défaite du groupe EI en Syrie.

Cette décision a provoqué la colère de la Turquie, qui considère ces milices comme l'extension en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation séparatiste qui livre une sanglante lutte armée contre Ankara depuis 1984 et est classée "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux.

La Turquie redoute notamment que ces armes ne puissent un jour finir par être utilisées contre elle par les Kurdes.

Pour apaiser ces craintes, les Etats-Unis affirment qu'ils vont livrer des armes calibrées exactement pour les besoins de l'offensive contre le groupe EI à Raqa, et qu'ils surveilleront l'usage qui en sera fait.

Les Etats-Unis s'assureront que "chacune des armes" qui seront livrées aux milices kurdes "sera pointée" sur le groupe Etat islamique, a affirmé le colonel Dorrian.

Selon le Pentagone, les Etats-Unis prévoient de livrer des armes légères, des munitions, des véhicules blindés et des équipements du Génie.

La liste comprendra également des "mitrailleuses lourdes" pour pouvoir lutter contre les camions-bombe de l'EI et des "mortiers", a précisé mercredi le colonel Dorrian.

Les divergences de positions sur la question des milices kurdes syriennes empoisonnent les relations entre la Turquie et les Etats-Unis depuis l'année dernière.

Le mois dernier, l'aviation turque a bombardé des membres des YPG dans le nord-est de la Syrie, suscitant la colère de Washington.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.