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Syrie: les forces kurdes disent vouloir poursuivre la lutte contre l'EI


Jeudi 20 decembre 2018 à 15h02

Ras al-Ain (Syrie), 20 déc 2018 (AFP) — Les forces démocratiques syriennes (FDS), alliance kurdo-arabe soutenue par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, ont dit jeudi leur intention de poursuivre l'offensive contre l'EI dans l'est de la Syrie en dépit de la décision de Washington de retirer ses troupes.

"La bataille (dans la poche de) Hajine se poursuit jusque-là", a dit à l'AFP le porte-parole des FDS, Moustapha Bali. Les combats s'arrêteront toutefois en cas d'offensive turque contre les zones kurdes dans le nord syrien, a-t-il prévenu, en référence aux nouvelles menaces proférées lundi par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"La décision américaine n'est (pour l'heure) qu'une décision et n'a pas encore d'impact sur le terrain", a ajouté M. Bali.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les combats se poursuivent jeudi entre forces kurdes et jihadistes dans l'ultime réduit de l'EI, dans la province de Deir Ezzor, connu sous le nom de "poche de Hajine".

Le président des Etats-Unis Donald Trump a ordonné mercredi, à la surprise générale, le retrait des troupes américaines stationnées en Syrie, estimant avoir atteint son objectif, celui de "vaincre" le groupe Etat islamique (EI) dans ce pays déchiré par la guerre.

Cette annonce intervient dans un contexte d'escalade des menaces de la part du président turc Recep Tayyip Erdogan contre les forces kurdes stationnées dans le nord de la Syrie. Lundi, M. Erdogan a réaffirmé sa détermination à "se débarrasser" des milices kurdes.

Soutenues par l'aviation de la coalition anti-EI, les FDS ont pris le contrôle, la semaine dernière, de la localité même de Hajine, au terme de plus de trois mois de combats, confinant la présence des jihadistes aux deux dernières localités de cet ultime bastion, Soussa et Al-Chaafa.

"Nous avions précédemment déclaré que si nous étions attaqués, nous nous consacrerions à la défense de notre terre", a encore commenté Moustapha Bali, ajoutant que "le scénario d'un arrêt du combat antiterroriste est lié aux menaces turques".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.