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Syrie: la Turquie nie vouloir renforcer ses troupes en vue d'une nouvelle offensive


Mercredi 21 septembre 2016 à 16h55

Ankara, 21 sept 2016 (AFP) — Le ministre turc de la Défense a affirmé mercredi qu'une éventuelle opération pour reprendre la ville syrienne d'Al-Bab aux jihadistes devait être menée par les rebelles syriens soutenu par Ankara, et non pas par l'armée turque.

"Nous apportons et apporterons tout le soutien nécessaire (aux rebelles pro-Ankara, Ndlr) mais nous n'avons pas le projet de faire intervenir notre infanterie", a déclaré M. Isik, estimant qu'"il n'y a pour l'heure aucune raison d'utiliser notre infanterie".

Les déclarations du ministre, Fikri Isik, contredisent des informations de presse selon lesquelles Ankara envisagerait d'envoyer des troupes supplémentaires dans le nord de la Syrie à cette fin.

La reprise d'Al-Bab à l'EI permettrait aux rebelles soutenu par Ankara d'étendre leur contrôle sur une "une zone de sécurité" située plus en profondeur en territoire syrien, après avoir chassé le 24 août les jihadistes de la localité de Jarablos.

Dans son édition de mercredi, le quotidien Hürriyet a indiqué que la Turquie enverrait des troupes supplémentaires dans le nord de la Syrie pour aider les rebelles à chasser l'EI d'Al-Bab.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé lundi que la zone de sécurité dans le nord de la Syrie pourrait bientôt atteindre "5.000 km³", affirmant que l'offensive militaire turque lancée le 24 août avait permis de "nettoyer jusqu'à présent près de 900 kilomètres carrés du territoire (syrien) de la présence d'éléments terroristes".

Cette offensive, baptisée "Bouclier de l'Euphrate", vise à chasser de la frontière les jihadistes de l'EI, ainsi que les rebelles kurdes syriens des Unités de protection du peuple kurde, les YPG.

Selon plusieurs médias turcs, des centaines de militaires turcs et des dizaines de chars sont actuellement déployés en Syrie.

"Comme l'a indiqué le président turc Recep Tayyip Erdogan, pour que la frontière turque soit totalement sécurisée il est impératif de nettoyer Al-Bab", a affirmé un responsable turc parlant sous couvert d'anonymat, cité par Hürriyet.

Plusieurs sources ont confié au journal HaberTurk que l'opération visant Al-Bab prendrait plus de temps que l'offensive éclair sur Jarablos, libérée en quelques heures après le lancement de l'opération "Bouclier de l'Euphrate".

Depuis le début de l'offensive turque, 10 militaires turcs sont morts, a rapporté mardi l'agence de presse Dogan.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.