Page Précédente

Syrie : la réunion régime-opposition sur les rails malgré les "réserves" turques (Kremlin)


Jeudi 23 novembre 2017 à 13h27

Sotchi (Russie), 23 nov 2017 (AFP) — Le Kremlin a assuré jeudi effectuer un "travail intensif" pour organiser une réunion en Russie entre régime syrien et opposition, malgré les "réserves" d'Ankara qui s'oppose à l'intégration des milices kurdes au processus de règlement du conflit.

"Nous savons que nos partenaires turcs ont certaines réserves au sujet de certaines forces qu'ils considèrent comme une menace pour leur sécurité", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à la presse.

"Mais cela ne veut pas dire que le travail ne sera pas effectué. Un travail intensif de nos experts pour décider et valider les listes (des participants) nous attend", a-t-il ajouté, précisant que ce congrès réunissant le régime de Damas et l'opposition syrienne serait organisé "dans un avenir proche", sans donner plus de détails.

Mercredi, le président russe Vladimir Poutine a annoncé, à l'occasion d'un sommet en Russie à Sotchi (sud-ouest) avec ses homologues turc Recep Tayyip Erdogan et iranien Hassan Rohani, que ces derniers avaient soutenu son initiative en vue d'un "Congrès du dialogue national syrien" visant à réunir régime et opposition.

Mais de nombreux doutes continuent d'entourer cette idée et M. Erdogan est resté ferme sur son refus de voir les milices kurdes, qui contrôlent une partie du nord de la Syrie, participer à tout règlement.

"Nous ne pouvons pas considérer un gang terroriste aux mains pleines de sang comme un acteur légitime", a insisté le président turc, estimant que ces milices "menacent l'intégrité nationale" de la Turquie.

Moscou et Téhéran, des soutiens du régime, et Ankara, qui défend les rebelles, coopèrent de façon de plus en plus étroite pour aboutir à un règlement en Syrie. Leur sommet à Sotchi fait suite à sept cycles de négociations à Astana (Kazakhstan) visant à rassembler autour de la table des négociations les représentants du régime et de l'opposition.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.