Page Précédente

Syrie: l'armement américain "va accélérer la défaite" de l'EI (force arabo-kurde)


Mercredi 10 mai 2017 à 10h19

Hassake (Syrie), 10 mai 2017 (AFP) — La décision des Etats-Unis d'armer les milices kurdes syriennes va "accélérer la défaite" du groupe ultraradical Etat islamique (EI), a affirmé mercredi le porte-parole d'une coalition arabo-kurde combattant cette organisation.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dont les Unités de protection du peuple kurde (YPG) sont la principale composante, ont lancé en novembre une offensive sur Raqa, le fief de l'EI en Syrie, avec le soutien aérien et logistique de Washington, et ont depuis pris le contrôle de larges zones.

"La décision américaine d'armer les YPG (...) est importante et va accélérer la défaite du terrorisme", a indiqué à l'AFP Talal Sello, porte-parole des FDS qui combattent l'EI avec l'appui de Washington.

M. Sello a estimé que l'annonce "officielle de ce soutien est le résultat de la grande efficacité des YPG et l'ensemble des FDS dans les combats contre le terrorisme" en Syrie, où l'EI a été chassé de plusieurs fiefs par cette alliance arabo-kurde depuis sa création fin 2015.

"Depuis sa prise de fonction, l'administration de Donald Trump a augmenté son soutien à nos forces", a encore précisé M. Sello.

Le président Trump a approuvé la fourniture d'armes aux YPG, a déclaré mardi un responsable américain, alors que ces milices sont considérées par la Turquie, allié de Washington, comme "terroristes".

Ankara a d'ailleurs réagi mercredi en qualifiant cette mesure d'"inacceptable".

Le financement "pour fournir une aide aux YPG a été approuvé", a déclaré le responsable américain, qui n'a pas souhaité être nommé. "L'approbation prend effet immédiatement mais les délais pour les livraisons d'armes sont à préciser", a-t-il ajouté.

Ce responsable américain n'a pas révélé le type d'armes qui seront fournies et qui seront utilisées pour tenter de reprendre Raqa, le bastion de l'EI en Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.