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Syrie : huit soldats turcs tués, 13 blessés jeudi (armée turque)


Jeudi 1 mars 2018 à 23h00

Istanbul, 1 mars 2018 (AFP) — La Turquie a essuyé jeudi de lourdes pertes dans le cadre de son offensive contre une milice kurde dans le nord-ouest de la Syrie, l'état-major annonçant que huit soldats avaient été tués et 13 blessés.

Ce bilan, donné par l'état-major turc dans deux communiqués séparés, fait de la journée de jeudi l'une des plus meurtrières pour Ankara depuis le déclenchement de son opération militaire contre la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG) dans la région d'Afrine le 20 janvier.

"Dans le cadre des opérations à Afrine, cinq de nos compagnons d'armes héroïques sont tombés en martyrs et sept ont été blessés" jeudi, a déclaré l'état-major dans un premier communiqué.

Peu après, l'état-major diffusait un deuxième communiqué dans lequel il annonçait que trois soldats avaient été tués et six blessés, sans toutefois donner de précisions sur les circonstances dans lesquelles cela s'était produit.

"Que Dieu accorde la paix à nos soldats tombés en martyrs à Afrine, toutes mes condoléances à leurs proches", a déclaré sur Twitter le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin.

Cela porte à au moins 40 le nombre des soldats turcs tués depuis le début de cette offensive baptisée "Rameau d'olivier".

Ankara considère les YPG comme une organisation "terroriste", étroitement liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe qui est engagé dans une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.

Cependant, les YPG sont soutenues par les Etats-Unis et ont été le fer de lance au sol, en Syrie, de la coalition internationale qui combat les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Et la situation s'était compliquée avec le déploiement, il y a une dizaine de jours, d'éléments favorables au régime dans l'enclave d'Afrine, les observateurs mettant en garde contre un risque accru de collision entre les forces d'Ankara et de Damas.

Lundi, la Turquie avait déployé quelque 600 membres des forces spéciales de la police et de la gendarmerie dans la région d'Afrine, soulignant qu'elle se préparait à des combats urbains.

Par ailleurs, les autorités turques ont rejeté cette semaine l'appel des Etats-Unis à appliquer la trêve humanitaire que réclame le Conseil de sécurité des Nations unies en Syrie, Ankara estimant que la résolution onusienne ne concernait pas son opération.

Le Comité international de la Croix-Rouge a fait savoir qu'un convoi d'aide humanitaire était entré jeudi dans la région d'Afrine, pour la première fois depuis le début de l'offensive turque qui a durement impacté les civils.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 141 civils, dont 27 enfants, ont péri depuis le début de la campagne militaire turque, ce que dément Ankara.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.