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Syrie: forces turques et milices kurdes acceptent d'arrêter les hostilités (responsable américain)


Mardi 30 août 2016 à 16h50

Washington, 30 août 2016 (AFP) — Les forces turques qui interviennent dans le nord de la Syrie et les milices kurdes sur place ont accepté d'arrêter les hostilités, selon le porte-parole du Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient.

"Ces dernières heures, nous avons reçu l'assurance que toutes les parties impliquées vont arrêter de se tirer dessus et se concentrer sur la menace du groupe Etat islamique", a indiqué mardi à l'AFP le colonel John Thomas.

Depuis le lancement la semaine dernière d'une opération militaire turque dans le nord de la Syrie, les Etats-Unis cherchent à éviter un embrasement des combats entre les forces turques et les milices kurdes syriennes, deux de leurs alliés cruciaux dans le combat contre le groupe Etat islamique (EI).

Le président américain Barack Obama doit rencontrer dimanche son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour évoquer la situation en Syrie, en marge d'un sommet du G20 en Chine.

"Les Turcs et les Forces démocratiques syriennes (coalition arabo-kurde dominée par les milices kurdes) ont ouvert des canaux de discussion avec nous et entre eux dans le but de limiter les hostilités", a déclaré le colonel Thomas.

"C'est un accord de principe pour au moins les deux prochains jours et nous espérons qu'il va se consolider" par la suite, a-t-il affirmé.

La Turquie a lancé mercredi dans le nord de la Syrie l'opération "Bouclier de l'Euphrate", visant à la fois les combattants kurdes et les jihadistes de l'EI.

Ankara affirme que cette opération sans précédent vise à débarrasser la frontière à la fois du groupe jihadiste et des milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple kurde), qu'elle considère comme une organisation "terroriste".

Mais depuis mercredi, date de la reprise facile à l'EI de la localité syrienne de Jarablos par des rebelles syriens soutenus par Ankara, les efforts de la Turquie se sont majoritairement portés sur les YPG.

La Turquie, en conflit avec les Kurdes sur son propre territoire, veut éviter que les Kurdes syriens ne forment une frontière continue le long de sa frontière avec la Syrie.

Mais les Kurdes syriens sont par ailleurs les alliés les plus efficaces des Etats-Unis et de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.