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Syrie: deux Américaines et six enfants du camp d'Al-Hol remis aux Etats-Unis (Kurdes)


Mercredi 5 juin 2019 à 11h34

Beyrouth, 5 juin 2019 (AFP) — Les autorités kurdes en Syrie ont remis aux Etats-Unis deux Américaines et six enfants, issus de familles liées au groupe jihadiste Etat islamique (EI), a annoncé mercredi un porte-parole de l'administration locale.

Les deux Américaines et les enfants se trouvaient dans le camp de déplacés d'Al-Hol, dans le nord-est syrien, où sont détenus des milliers d'étrangers affiliés à l'EI, a précisé à l'AFP Kamal Akef, un porte-parole des autorités kurdes.

Leur rapatriement s'est déroulé mercredi, a-t-il souligné.

"A la demande du gouvernement américain (...) deux femmes américaines et six enfants ont été rapatriés aux Etats-Unis", précise-t-il dans un communiqué qui ne révèle pas l'identité des personnes concernées.

L'initiative intervient deux jours seulement après le rappatriement de cinq orphelins norvégiens, issus de familles liées à l'EI, et une semaine après le rappatriement de 148 femmes et enfants ouzbeks.

A maintes reprises, les autorités ont alerté sur la situation humanitaire du camp d'Al-Hol, où vivent près de 74.000 personnes selon l'ONU.

Depuis plusieurs mois, les autorités kurdes n'ont de cesse de réclamer le rapatriement des femmes et des enfants de pays étrangers, et elles oeuvrent activement sur ce dossier.

Par le passé, la France a rapatrié des orphelins, même si Paris, comme de nombreuses puissances occidentales, se montre réticent sur le retour de ses ressortissants affiliés à l'EI, hommes ou femmes.

Les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont proclamé le 23 mars la défaite du "califat" de l'EI, après avoir conquis l'ultime fief des jihadistes dans l'est syrien, au terme d'une offensive soutenue par une coalition internationale emmenée par Washington.

Les camps de déplacés, notamment celui surpeuplé d'Al-Hol, accueillent 12.000 étrangers --4.000 femmes et 8.000 enfants de jihadistes gardés sous haute surveillance.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.