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Syrie: début du transfert vers leurs foyers de 800 femmes et enfants du camp d'al-Hol


Lundi 3 juin 2019 à 14h32

Camp d'Al-Hol (Syrie), 3 juin 2019 (AFP) — Quelque 800 femmes et enfants syriens ont commencé lundi à quitter le camp de déplacés d'Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, pour rejoindre leurs foyers, une première opération du genre menée par les autorités semi-autonome kurdes, a constaté un correspondant de l'AFP.

Ce correspondant de l'AFP a pu voir environ 17 bus transportant femmes et enfants quitter le camp surpeuplé, qui héberge notamment des familles liées au groupe Etat islamique (EI).

Ces femmes et enfants doivent être acheminés dans les régions de Raqa et Tabqa, dans le nord syrien, où ils rejoindront le reste de leur famille, selon les autorités kurdes.

Sous de vastes tentes blanches où règne une chaleur étouffante, femmes et enfants en pleurs attendaient leur tour pour pouvoir être autorisés à monter dans les bus, a constaté le correspondant de l'AFP.

Certains enfants portent autour du coup une fiche les identifiant, d'autres ont sur la main leur nom complet avec un numéro de téléphone, a-t-il constaté.

Les forces chargées de la sécurité du camp organisaient des files pour enregistrer le nom des femmes qui vont quitter le camp.

Cette initiative est la première du genre pour le camp d'Al-Hol, où s'entassent près de 74.000 personnes selon l'ONU.

Plus de 30.000 Syriens y sont installés, principalement des femmes et des enfants, et à terme l'objectif est de les faire tous sortir, selon les autorités kurdes.

L'initiative sans précédent va aussi concerner des proches de jihadistes. Elle se fait à la demande --et avec les garanties-- de chefs tribaux et de figures locales, selon le responsable.

Après avoir proclamé leur victoire en mars face au "califat" de l'EI en Syrie, les autorités kurdes soutenues par Washington sont toujours confrontées à des défis de taille, notamment la situation difficile dans les camps surpeuplés du nord-est syrien.

A maintes reprises les autorités kurdes ont tiré la sonnette d'alarme concernant la situation à Al-Hol, réclamant plus d'aide internationale. Les ONG ont dénoncé les conditions difficiles -malnutrition aiguë chez les enfants, manque de soins médicaux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.