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Syrie: combats entre chars turcs et forces soutenues par les Kurdes dans le nord (OSDH, source kurde)


Samedi 27 août 2016 à 16h23

Beyrouth, 27 août 2016 (AFP) — Des affrontements ont éclaté samedi entre des chars turcs et des combattants locaux soutenus par les forces kurdes dans le nord de la Syrie, pour la première fois depuis l'envoi par Ankara de blindés dans ce pays cette semaine, rapportent une ONG et une source kurde.

"Les chars turcs ont avancé aujourd'hui aux abords de la localité d'al-Amarné dans la province d'Alep, au sud de la frontière et des combats ont alors éclaté entre eux et des combattants appuyés par les forces kurdes", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un responsable au sein de l'administration semi-autonome kurde en Syrie a indiqué à l'AFP que des groupes de combattants locaux "sont engagés en ce moment dans des combats aux abord d'al-Amarné contre des chars turcs".

"C'est une première depuis l'entrée des chars turcs en territoire syrien mercredi", a indiqué M. Abdel Rahmane. Selon lui, les combattants locaux engagés dans ces combats sont des Arabes et des Turcomans, alliés aux Kurdes.

L'armée turque a envoyé de nouveaux chars samedi dans le nord de la Syrie dans le cadre de l'opération "Bouclier de l'Euphrate", offensive militaire sans précédent qui a permis aux rebelles soutenus par Ankara de reprendre la ville de Jarablos aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Al-Amarné se situe à 8km au sud de Jarablos, sur la frontière turque.

L'opération turque vise à chasser l'EI de la zone mais ausi à contrer l'avancée des milices kurdes, une nouvelle étape dans ce conflit déjà complexe.

Sous le nom des "Forces démocratiques syriennes" (FDS), les forces autonomistes kurdes sont alliées depuis octobre 2015 avec des combattants arabes locaux dans les provinces d'Alep, de Raqa (nord) et de Hassaké (nord-est).

Cette alliance, appuyée par les Etats-Unis, a pu chasser l'EI de plusieurs localités et villes, dont Minbej (nord) début août, mais sa progression a suscité l'inquiétude d'Ankara, qui considère les milices kurdes comme "terroristes".

Le conflit en Syrie qui a fait plus de 290.000 morts depuis son déclenchement en 2011.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.