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Syrie: 6.000 civils fuient l'offensive de l'EI dans la région d'Alep


Dimanche 29 mai 2016 à 12h31

Beyrouth, 29 mai 2016 (AFP) — Plus de 6.000 civils ont fui en 24H l'avancée du groupe Etat islamique dans la province d'Alep se réfugiant dans les secteurs sous contrôle kurde dans cette région du nord de la Syrie, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des doits de l'Homme (OSDH).

Vendredi, le groupe Etat islamique (EI) a coupé la route d'approvisionnement entre deux fiefs de la rébellion dans cette région en prenant des villages situés entre Marea et Azaz, 20 km plus au nord.

"Plus de 6.000 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, ont fui Marea et ces villages tombés ces deux derniers jours aux mains de l'EI", a expliqué à l'AFP le directeur de l'OSDH.

Selon Rami Abdel Rahmane, "les déplacés sont arrivés la nuit dernière dans des secteurs à l'ouest et au nord-ouest d'Alep sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS)", une alliance arabo-kurde qui combat l'EI sur différents fronts en Syrie.

Les combattants de l'EI, qui veulent prendre aux rebelles leurs fiefs d'Azaz et Marea, ne sont plus qu'à 5km de la seconde ville, selon l'OSDH.

"Il ne reste plus que quatre cadres médicaux à l'hôpital Al-Horriyya, le seul de la ville de Marea", a indiqué à l'AFP un anesthésiste de l'établissement qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat.

Yehya, un responsable infirmier de l'hôpital Assalama dans le nord d'Azaz affirme pour sa part que Médecins sans frontière a dû évacuer les patients et les médecins de l'hôpital, les combats se déroulant désormais à 3 km de là.

"Notre hôpital est de facto fermé sauf pour les cas d'urgence et les secours", affirme Yehya. Il a d'autre part souligné que "les nouveaux camps (pour les déplacés) sont surpeuplés et les conditions de vie y sont précaires, sans système d'assainissement".

Les combats ont fait depuis le début vendredi de l'offensive lancée par l'EI 47 morts parmi les jihadistes dont 9 kamikazes et 61 parmi les rebelles ainsi que 29 civils, selon l'OSDH qui dispose d'un large réseau d'informateurs à travers le pays.

A Alep même, plusieurs quartiers de la ville et des secteurs au nord ont été la cible de violents bombardements aériens russes et du régime, selon l'OSDH.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.