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Syrie: 28 jihadistes tués dans des frappes de la coalition anti-EI


Lundi 6 août 2018 à 21h37

Beyrouth, 6 août 2018 (AFP) — Au moins 28 jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont péri lundi dans leur ultime bastion de l'est de la Syrie, cible d'une offensive menée par une alliance arabo-kurde soutenue par les raids de la coalition internationale, selon une ONG.

Les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), appuyés par la coalition emmenée par Washington, mènent toujours une offensive pour chasser l'EI de son dernier réduit dans la province de Deir Ezzor, à la frontière avec l'Irak.

"Au moins 28 jihadistes de l'EI ont été tués dans des frappes aériennes et des tirs d'artillerie ciblant la région de Bir al-Meleh, dans l'est de la province de Deir Ezzor", a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Les frappes se poursuivent à l'heure actuelle et le bilan pourrait encore s'alourdir", a précisé à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

L'EI est désormais acculé dans "une petite poche", a indiqué M. Abdel Rahmane.

Fin juillet, le commandant des forces françaises au sein de la coalition internationale, le général François Parisot, avait assuré que les jihadistes ne contrôlaient plus qu'une bande de territoire entre les villes de Hajine et Boukamal, près de la frontière irakienne, évaluant le nombre de combattants de l'EI à "quelques centaines".

Il avait toutefois averti que les combats contre les derniers jihadistes à Deir Ezzor devaient encore durer "au moins deux ou trois mois".

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la proclamation d'un "califat" à cheval sur des régions conquises en Irak et en Syrie, l'EI est désormais acculé dans de derniers réduits désertiques notamment du centre et de l'est de la Syrie, où il ne contrôle plus que moins de 3% du territoire, selon l'OSDH.

En dépit des revers essuyés, l'EI continue de frapper fort en Syrie. Le 25 juillet, des attaques coordonnées dans la province méridionale de Soueida ont fait plus de 250 morts civils, l'un des bilans les plus lourds depuis le début du conflit en 2011.

La guerre en Syrie a déjà fait plus de 350.000 morts et jeté à la rue plusieurs millions de personnes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.