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Syrie: 16 morts dans un attentat suicide anti-kurde revendiqué par l'EI


Mercredi 19 août 2015 à 13h18

Beyrouth, 19 août 2015 (AFP) — Au moins 16 personnes, en majorité des membres des forces de sécurité kurdes, ont été tuées mercredi en Syrie dans un attentat suicide revendiqué par le groupe jihadiste État islamique (EI) dans la ville de Qamichli (nord-est).

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué qu'"un kamikaze à bord d'un véhicule a pris pour cible le QG local des Asayich (forces de sécurité kurdes) à Qamichli", précisant que l'attentat a tué 10 membres des Asayich.

L'attaque a été revendiquée par l'EI sur internet, le groupe extrémiste indiquant que le kamikaze avait utilisé un camion citerne à eau pour pénétrer dans le QG des "Asayich".

"C'était une puissante explosion. Au moins 14 civils ont en outre été blessés", a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Les forces kurdes ont bouclé le secteur dans le quartier industriel de Qamichli, une ville à majorité kurde de la province de Hassaké, a-t-il ajouté.

L'agence officielle syrienne Sana a également fait état de l'attentat, donnant un bilan de 13 morts et 50 blessés.

Selon le journaliste local Arin Chekhmos, l'explosion a été entendue à travers la ville. "Je n'étais pas à côté mais j'ai pu l'entendre de là où j'étais", a dit M. Chekhmos à l'AFP au téléphone, peu après s'être rendu sur les lieux de l'attentat.

"Il y a beaucoup de destruction -- les immeubles dans au moins deux rues ont été complètement détruits", a-t-il poursuivi.

Qamichli, sous contrôle conjoint des autorités kurdes locales et du régime syrien, a été la cible de plusieurs attentats cette année. Fin juillet, des attaques à la bombe ont visé des combattants des YPG (Unités de protection du peuple kurde) et les Asayich, faisant au moins trois blessés.

Les milices kurdes qui ont notamment chassé l'EI successivement des villes de Kobané et de Tall Abyad, frontalières de la Turquie, sont apparues comme l'une des forces les plus aptes à combattre ces jihadistes qui se sont emparés de larges pans du territoire irakien et syrien.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.