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Strasbourg: près de 15.000 Kurdes manifestent pour la libération de leur chef


Samedi 13 février 2016 à 15h19

Strasbourg, 13 fév 2016 (AFP) — Près de 15.000 Kurdes selon les organisateurs et la police sont réunis samedi à Strasbourg pour exiger comme chaque année la libération de leur chef historique Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie depuis février 1999.

L'an passé, quelque 8.000 personnes, selon les policiers, s'étaient réunies.

Agitant des drapeaux kurdes, les manifestants, dont certains venus d'Allemagne, ont convergé vers le quartier de la Meinau où un grand meeting a commencé vers 13H00, sous une pluie fine. La nièce de M. Öcalan devrait notamment prendre la parole.

"A bas régime fasciste", ont lancé quelques personnes à l'intention du régime turc, tandis que des jeunes brandissaient un immense portrait de M. Öcalan, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le dirigeant emblématique purge depuis 1999 une peine de prison à vie dans l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie).

Après un espoir de processus de paix, en particulier après plusieurs années de négociations et des déclarations de M. Öcalan en faveur d'un dépôt des armes, la situation s'est tendue depuis les dernières élections législatives, en juin.

En décembre, Ankara a lancé une campagne militaire contre plusieurs villes à majorité kurde du sud-est anatolien pour en déloger les partisans du PKK qui y ont déclaré "l'autonomie".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan "massacre le peuple kurde dans l'Est de la Turquie", a déclaré Hélène Erin, porte-parole de l'organisation de la manifestation à France 3 Alsace.

Des opérations particulièrement meurtrières ont été menées contre les rebelles dans le bastion kurde de Cizre (sud-est de la Turquie). Jeudi, le ministre turc de l'Intérieur Efkan Ala a annoncé qu'elles étaient finies.

Mais les opérations continuent dans le quartier de Sour, à Diyarbakir, la principale ville du sud-est de la Turquie, et un couvre-feu y est en vigueur depuis le 2 décembre.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.