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Soldats turcs tués en Syrie: Erdogan juge prématuré d'annoncer quel pays a fourni le missile antichar


Dimanche 4 février 2018 à 18h07

Istanbul, 4 fév 2018 (AFP) — Le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé dimanche que la Turquie disposait d'informations sur l'origine du missile antichar qui a tué la veille cinq soldats turcs dans le nord de la Syrie, mais qu'il était trop tôt pour révéler le nom du pays qui avait fourni cette arme aux combattants kurdes.

"Nous possédons des informations, mais il ne serait pas juste d'en faire état publiquement avant que nous n'ayons une certitude absolue", a déclaré à la presse le chef d'Etat turc, avant de quitter Istanbul pour une visite à Rome et au Vatican.

"Quel qu'il soit (celui qui a donné cette arme, NDLR), il a pris le parti des terroristes. Une fois que cela sera certain, nous partagerons cette information avec le monde entier", a-t-il ajouté.

Avec sept soldats tués, dont cinq dans un char, la journée de samedi a été la plus meurtrière pour l'armée turque depuis le lancement le 20 janvier de l'offensive visant à déloger de l'enclave syrienne d'Afrine les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde syrienne alliée et armée par les Etats-Unis dans le cadre de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Le président Erdogan a aussi promis qu'en dépit des pertes, la Turquie poursuivrait son offensive "avec détermination".

Il a aussi assuré que 935 "terroristes avaient été neutralisés" depuis le début de l'opération, un chiffre qu'il n'est pas possible de vérifier de façon indépendante.

Ankara accuse les YPG d'être la branche en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux, et qui est engagée dans une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.

Les médias progouvernementaux turcs ont affirmé dimanche que cette attaque avait été menée à l'aide d'un missile antichar fourni aux YPG par les Etats-Unis, ce qui n'a pas été confirmé.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.