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Réunion au sommet à Ankara face au nouveau cycle de violences du PKK


Jeudi 9 octobre 2008 à 19h13

ANKARA, 9 oct 2008 (AFP) — Les plus hauts-dirigeants civils et militaires turcs se sont réunis jeudi sous la présidence du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan pour discuter des mesures à prendre contre les rebelles kurdes après une nouvelle flambée de violences dans le sud-est du pays.

Le Haut conseil turc de lutte antiterroriste (TMYK) s'est réuni en présence de plusieurs ministres impliqués dans la lutte antiterroriste (Intérieur, Affaires étrangères, Défense), ainsi que le chef d'état-major, le général Ilker Basbug et le chef des services de renseignements.

Un bref communiqué a été publié à l'issue de cette réunion de six heures, qui ne précisait aucune des mesures discutées, annonçant simplement que de nouvelles discussions auraient lieu mardi prochain.

Ankara s'interroge sur la conduite à suivre après l'attaque perpétrée vendredi dernier par des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) contre un poste à Semdinli (sud-est, frontalière avec l'Irak) qui a coûté la vie à 17 soldats turcs.

Mercredi, des inconnus ont attaqué un car transportant des policiers à Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde, tuant quatre policiers et leur chauffeur.

Depuis, l'aviation turque a attaqué à quatre reprises les bases arrières des rebelles en Turquie et dans le nord de l'Irak, aux termes d'une autorisation parlementaire qui permet à l'armée turque d'intervenir dans cette région montagneuse, et qui a été reconduite mercredi pour un an.

Selon les médias, les dirigeants turcs devraient évoquer une demande des autorités militaires et policières de renforcer leurs prérogatives contre le PKK dans le cadre de la loi antiterroriste.

Les autorités ont cependant promis que ces nouvelles mesures n'altèreraient pas les libertés individuelles, essentielles pour l'objectif de la Turquie d'adhérer à l'Union européenne (UE).

Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'UE et les Etats-Unis, le PKK mène depuis 1984 une lutte armée pour l'autonomie du Sud-Est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. Le conflit a fait environ 44.000 morts, selon les chiffres officiels.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.