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Rapatriement de Français détenus de Syrie: "ce sont principalement des enfants", affirme Belloubet


Jeudi 31 janvier 2019 à 08h56

Paris, 31 jan 2019 (AFP) — Les ressortissants français détenus par les Kurdes en Syrie, et dont la France envisage le rapatriement après l'annonce du prochain retrait des troupes américaines sont "principalement des enfants", a affirmé jeudi la ministre de la Justice Nicole Belloubet.

La ministre a également indiqué ne pas disposer de "chiffre stabilisé" sur leur nombre.

"Il y a principalement des enfants mineurs. Ces enfants soit sont nés là-bas, soit sont partis tout petits de France avec leurs parents (...) Les enfants sont plus nombreux que les adultes", a affirmé Nicole Belloubet, interrogée sur RTL alors que les critiques se multiplient sur un éventuel retour de jihadistes français sur le territoire national.

"Il y a beaucoup d'enfants. Certains ont déjà en faible nombre été rapatriés en France quand nous avions l'accord de leurs mères et nous avons pris en charge quelques-uns de ces enfants. Nous avons également la certitude de vouloir prendre en charge des enfants qui sont orphelins. La question la plus importante numériquement est celle des enfants qui sont sur site et qui sont accompagnés de leurs mères, voire de leurs pères", a-t-elle détaillé.

"Par rapport à ce que nous savons statistiquement au regard des enfants rentrés en France, ce sont surtout des enfants de moins de 7 ans. Nous pensons qu'à 75%, ce serait des enfants de moins de 7 ans", a-t-elle déclaré.

La France, opposée jusqu'ici au retour des jihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie, n'exclut plus leur rapatriement pour éviter qu'ils ne s'évanouissent dans la nature à la faveur du retrait américain.

"Nous étudions plusieurs options. La situation nouvelle liée notamment au retrait américain a bouleversé la donne et évidemment nous nous préparons à un éventuel retour des Français qui sont actuellement dans le nord de la Syrie", a répété Mme Belloubet.

"Si des Français détenus par les Kurdes devaient être remis en liberté, expulsés, je crois que nous avons collectivement plutôt intérêt à nous assurer de ce qu'ils deviennent plutôt que de les laisser libres sans savoir où ils sont", a-t-elle estimé.

Interrogée sur leur nombre, la ministre a affirmé ne pas disposer de "chiffre stabilisé". "Nous ne le savons pas précisément, nous avons quelques noms mais je ne suis pas en mesure de vous affirmer que cette liste est stabilisée. Ces Français sont détenus dans des camps différents et nous devons nous assurer qu'ils sont bien présents dans ces camps", a-t-elle affirmé.

sva/epe/cbo

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.