Page Précédente

Raids de l'aviation turque contre les bases des rebelles du PKK en Irak


Samedi 12 mars 2016 à 12h35

Istanbul, 12 mars 2016 (AFP) — L'aviation turque a mené mercredi une nouvelle série de frappes aériennes contre des bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) dans les montagnes du nord de l'Irak qui ont tué 67 combattants rebelles, a annoncé l'état-major samedi.

Ces bombardements, menés par 14 chasseurs-bombardiers F-16 et F-4, ont visé des camps et des installations du PKK à Qandil, Metina, Haftanin, Avasin et Basyan, a précisé le commandement militaire dans une déclaration citée par les médias turcs.

Ces frappes aériennes sont les premières visant les bases arrière irakiennes du PKK depuis celles menées le 18 février en représailles à un attentat suicide à la voiture piégée qui avait tué la veille 29 personnes en plein coeur d'Ankara.

Cette attaque, dirigée contre un convoi de bus transportant des membres de l'armée, a été revendiqué par un groupe dissident du PKK, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des affrontements meurtriers ont repris l'été dernier entre les forces de sécurité et les rebelles dans le sud-est à majorité kurde du pays.

Ces combats ont fait voler en éclats les fragiles pourparlers de paix engagés par le gouvernement à l'automne 2012 pour tenter de mettre un terme au conflit kurde, qui a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

Depuis décembre, l'armée et la police ont mené d'importantes opérations dans plusieurs villes placées sous couvre-feu pour en déloger des partisans du PKK qui y avaient pris le contrôle de quartiers entiers et défié l'Etat turc en décrétant "l'autonomie".

Ces opérations se sont récemment achevées à Silopi, Cizre et dans le district de Sur, dans la grande ville de Diyarbakir. Elles se sont soldées par de nombreuses victimes dans les deux camps et la mort de dizaines de civils, selon les ONG, et ont causé d'énormes dégâts matériels et contraint des dizaines de milliers de leurs habitants à l'exode.

Le gouvernement turc, qui a promis "d'éradiquer" le PKK, a annoncé vendredi le lancement imminent d'autres opérations de "nettoyage" à Nusaybin, Yüksekova et Sirnak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.