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Premiers vols internationaux depuis le Kurdistan


Mardi 20 mars 2018 à 14h59

Souleimaniyeh (Irak), 20 mars 2018 (AFP) — Les vols internationaux ont repris mardi à l'aéroport de Souleimaniyeh, dans le nord-est de l'Irak, une semaine après la levée du blocus imposé par Bagdad aux deux aéroports du Kurdistan, a constaté un correspondant de l'AFP.

Un avion cargo transportant des appareils électroniques est arrivé à la mi-journée en provenance des Emirats arabes unis, a-t-il rapporté.

Ensuite, à 10H15 GMT, "un avion de la Royal Jordanian, avec 39 passagers à son bord, a décollé vers Amman", a affirmé Dana Mohammed, en charge de la communication de l'aéroport.

Il s'agit, a-t-il ajouté, "des premiers vols internationaux" depuis que Bagdad a décrété fin septembre un blocus dans les deux aéroports de la région autonome, à Erbil et à Souleimaniyeh.

Les autorités centrales avaient pris cette mesure en réponse à la tenue d'un référendum d'indépendance organisé par Erbil, la capitale de la région autonome, contre l'avis de Bagdad, qui a déclaré ce scrutin illégal.

Elles ont finalement levé leur sanction il y a exactement une semaine "après que les autorités locales du Kurdistan ont accepté que les autorités centrales reprennent le contrôle des deux aéroports", selon le Premier ministre Haider al-Abadi.

Bagdad avait exigé, au lendemain du référendum, de reprendre la main sur les aéroports et les poste-frontières situés au Kurdistan.

Bagdad avait également envoyé des troupes reprendre les zones disputées où les combattants kurdes s'étaient déployés au fil des années, notamment dans le chaos créé en 2014 par la percée du groupe jihadiste Etat islamique (EI). Le Kurdistan irakien avait ainsi perdu les précieuses ressources pétrolières de la province de Kirkouk.

Durant les près de six mois de blocus, tous les vols du Kurdistan hors du territoire irakien transitaient par Bagdad et les étrangers qui, auparavant, ne devaient pas solliciter de visa des autorités fédérales pour se rendre au Kurdistan doivent désormais le faire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.