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Pétrole: le norvégien DNO contraint de suspendre ses activités en Irak


Mardi 22 septembre 2009 à 10h49

OSLO, 22 sept 2009 (AFP) — Le groupe pétrolier norvégien DNO International, un des premiers étrangers autorisés à opérer en Irak après la chute de Saddam Hussein, a vu sa licence d'exploitation provisoirement suspendue par le gouvernement régional kurde, a-t-il annoncé.

Dans une lettre rendue publique par le groupe lundi soir, Achti Hawrami, ministre des Ressources naturelles de la province autonome du Kurdistan, estime que des révélations parues dans la presse norvégienne avaient causé "des dégâts injustifiables et incalculables à la réputation" du gouvernement kurde.

"Nous avons décidé de suspendre, avec effet immédiat, toutes les activités de DNO (...) dans la région du Kurdistan", écrit-il. "Toutes les exportations (impliquant DNO, ndlr) cesseront et DNO n'aura aucun droit économique (sur les contrats) pendant la période de suspension", ajoute-t-il.

En toile de fond figure un conflit entre DNO et la Bourse d'Oslo. Cette dernière vient d'infliger au groupe une amende de 1,1 million de couronnes (127.000 euros) pour ne pas l'avoir suffisamment informée d'une transaction financière.

En octobre 2008, DNO, en manque d'argent frais, avait vendu 4,8% de son capital pour 175,5 millions de couronnes, officiellement à un investisseur non-identifié.

Or, selon la Bourse d'Oslo, DNO a cédé ces actions en connaissance de cause à M. Hawrami qui les a revendues cette année au turc Genel Enerji.

Entre-temps, l'action DNO s'est fortement appréciée après que le même M. Hawrami eut annoncé qu'après un long différend entre le gouvernement central à Bagdad et les autorités kurdes, le norvégien pourrait enfin commencer en juin à exporter le pétrole produit sur son gisement de Tawke.

Selon le journal norvégien Dagens Naeringsliv, l'opération aurait permis au gouvernement kurde ou à M. Hawrami d'empocher une plus-value de 100 millions de couronnes, dont on ignore ce qu'il est advenu.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.