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Opération en Syrie: trois soldats turcs tués samedi, selon l'armée


Samedi 3 février 2018 à 17h09

Ankara, 3 fév 2018 (AFP) — Trois soldats turcs ont été tués samedi dans le cadre de l'opération militaire menée dans le nord de la Syrie contre une milice kurde considérée comme "terroriste" par Ankara mais alliée des Etats-Unis, selon l'armée turque.

Un soldat est mort samedi dans des affrontements avec des combattants kurdes et un autre a péri dans une attaque dans la province frontalière turque de Kilis, a annoncé l'armée turque dans un premier communiqué.

Un troisième soldat a été tué et un autre blessé dans le nord-est d'Afrine samedi, après qu'un char de l'armée turque a été attaqué, a ajouté l'armée dans un second communiqué.

L'armée turque dit avoir riposté avec des frappes aériennes, détruisant des refuges et des caches d'armes.

En incluant les décès de samedi, dix soldats turcs ont perdu la vie au cours de cette offensive, baptisée "Rameau d'olivier" et menée avec l'aide de rebelles syriens.

Avec cette opération, Ankara vise à déloger de l'enclave syrienne d'Afrine les Unités de protection du peuple (YPG), une milice alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

Ankara accuse les YPG d'être la branche en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux, et qui est engagée dans une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.

Depuis le début de l'opération le 20 janvier, les villes frontalières turques sont régulièrement la cible de roquettes tirées selon les autorités turques par les YPG. Sept civils ont perdu la vie dans ces attaques.

Ibrahim Kalin, porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan, a affirmé samedi, lors d'une rencontre avec des journalistes à Istanbul, que l'opération se déroulait comme prévu, mais qu'il n'y avait pas à ce jour de calendrier établi.

M. Erdogan a déclaré pour sa part, lors d'un discours télévisé samedi, que l'armée turque et les rebelles syriens aux côtés desquels elle combat ont repris certaines localités en montagne et approchent d'Afrine elle-même. "Il reste peu (à avancer)", a-t-il déclaré.

Mais des analystes et observateurs sur le terrain affirment que la Turquie n'a à ce jour pris le contrôle que de quelques parcelles de territoires autour de la frontière, sans approcher de la ville d'Afrine.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.