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Nouvel accrochage transfrontalier entre Turcs et Kurdes de Syrie


Vendredi 28 avril 2017 à 15h20

Istanbul, 28 avr 2017 (AFP) — L'armée turque et des milices kurdes syriennes soutenues par Washington ont échangé vendredi de nouveaux tirs à la frontière entre la Turquie et la Syrie, a indiqué l'état-major d'Ankara, affirmant avoir "neutralisé 11 terroristes".

Les forces armées turques ont indiqué dans un communiqué avoir répliqué à des tirs de roquettes provenant de zones en Syrie contrôlées par les milices YPG contre un poste-frontière du district de Ceylanpinar, dans la province turque de Sanliurfa.

"Onze terroristes ont été neutralisés", a déclaré l'armée turque dans son communiqué publié par l'agence de presse progouvernementale Anadolu, sans faire état de victimes dans ses rangs.

Cet accrochage survient dans un climat tendu à la frontière turco-syrienne, où des soldats turcs et des membres des YPG (Unités de protection du peuple kurde) échangent sporadiquement des tirs depuis trois jours.

Les YPG sont la principale composante des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes luttant contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et soutenus par les Etats-Unis.

Mais Ankara considère ce groupe comme l'extension en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation séparatiste qui livre une sanglante lutte armée contre Ankara depuis 1984, et est classée "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux.

Washington et Moscou ont condamné cette semaine des frappes turques effectuées mardi contre un QG des YPG dans le nord-est de la Syrie (28 tués).

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi les milices kurdes de vouloir établir un Etat dans le nord de la Syrie, et affirmé que la Turquie ne laisserait "jamais" un tel projet se concrétiser.

La Turquie a lancé fin août une offensive terrestre dans le nord de la Syrie pour repousser vers le sud les jihadistes de l'EI, mais également pour empêcher la jonction des différents territoires contrôlés par les YPG.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.