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Les grandes dates de l'Irak depuis l'invasion américaine de 2003


Lundi 25 septembre 2017 à 04h03

Bagdad, 25 sept 2017 (AFP) — Les principales dates de l'Irak depuis l'invasion américaine de 2003.

- 2003-2006: chute de Saddam Hussein, instabilité -

Une coalition menée par les Etats-Unis envahit l'Irak le 20 mars 2003, pour détruire de présumées armes de destruction massive, qui ne seront pas découvertes.

La prise de Bagdad a lieu le 9 avril. Le dictateur Saddam Hussein s'enfuit. Il sera capturé le 13 décembre et pendu trois ans plus tard.

Le pouvoir est transféré aux Irakiens le 28 juin 2004 et les premières élections multipartites en plus de 50 ans ont lieu le 30 janvier 2005, boycottées par les sunnites. Le Kurde Jalal Talabani est élu président à titre intérimaire en avril 2005 puis réélu un an plus tard.

La Constitution de 2005 légalise une autonomie du Kurdistan irakien, effective sur le terrain depuis 1991.

Le 15 décembre 2005, l'Alliance unifiée irakienne (chiite) remporte les législatives, sans majorité absolue.

- 2006-2011: conflit religieux et retrait de la coalition -

Le 22 février 2006, le dynamitage d'un mausolée chiite à Samarra (nord de Bagdad) déclenche un conflit meurtrier entre sunnites et chiites.

Le 20 mai, le chiite Nouri al-Maliki forme le premier gouvernement permanent de l'après-guerre.

Le 10 janvier 2007, le président américain George W. Bush décide d'envoyer plus de 20.000 soldats supplémentaires alors que les violences font rage.

Le 21 février, la Grande-Bretagne annonce le début du retrait de ses soldats. Le 14 août, plus de 400 personnes meurent dans les attentats les plus meurtriers en quatre ans, contre la minorité des Yézidis, dans la province de Ninive (nord).

Le 1er janvier 2009, l'Irak prend le contrôle de la "zone verte" ultra-sécurisée à Bagdad, symbole de l'occupation américaine.

Le 27 février, le nouveau président américain Barack Obama annonce le retrait de ses troupes d'ici fin 2011.

Faute de majorité claire aux législatives de mars 2010, il faudra attendre novembre pour la formation d'un gouvernement d'unité nationale, dirigé par M. Maliki.

Les derniers soldats britanniques partent le 22 mai 2011 et les derniers militaires américains le 18 décembre.

Entre 2003 et 2011, plus de 100.000 civils ont perdu la vie selon l'organisation Iraq Body Count. Les Etats-Unis y déplorent près de 4.500 morts et le Royaume-Uni 179.

- 2013-2015: poussée du groupe Etat islamique -

Le 9 avril 2013 naît l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi, qui, début 2014, prend Fallouja, à moins de 100 km de Bagdad.

Lors des premières législatives depuis le départ des Américains, le 30 avril 2014, la coalition de M. Maliki arrive en tête mais sans majorité claire.

Le 10 juin, l'EIIL prend Mossoul, deuxième ville du pays, et de vastes territoires. Le 29 juin, l'organisation proclame un califat et se rebaptise "Etat islamique" (EI).

Le 8 août débutent des bombardements antijihadistes américains, puis d'une coalition menée par Washington, alors que la poussée de l'EI suscite un exode de chrétiens et Yézidis.

Début 2015, les jihadistes détruisent de nombreux trésors archéologiques.

- 2016-2017: reprise de territoires à l'EI -

Le 26 juin 2016, les troupes gouvernementales reprennent Fallouja. Sur la défensive, les jihadistes multiplient les attentats.

Le 10 juillet 2017, Mossoul est libérée après près de neuf mois de combats, qui ont ravagé la ville et généré une crise humanitaire.

Le 31 août, les forces irakiennes reprennent le bastion jihadiste de Tal Afar, situé entre Mossoul et la frontière syrienne. Mi-septembre, elles lancent l'assaut contre les derniers fiefs de l'EI, qui avait contrôlé jusqu'à un tiers du pays en 2014.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.