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Le massif du Qandil, forteresse naturelle et base militaire du PKK en Irak


Jeudi 25 octobre 2007 à 15h06

BAGDAD, 25 oct 2007 (AFP) — Pour éliminer d'Irak le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Ankara devra considérer une nouvelle opération contre les repaires des rebelles dans le massif montagneux du Qandil, forteresse naturelle située dans l'est du Kurdistan irakien.

Les responsables kurdes irakiens ont souligné à plusieurs reprises ces derniers jours que l'organisation considérée comme terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union Européenne, n'avait pas de structures civiles susceptibles d'être visées.

L'armée turque a déjà monté trois incursions d'envergure en 1995 et 1997 contre le Qandil, sans parvenir à déloger de ces montagnes escarpées les combattants séparatistes, qui se réclament de leur chef historique Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie depuis 1999.

Le massif du Qandil, située de 120 à 150 km au nord-est d'Erbil, la capitale régionale du Kurdistan, est décrit par les officiels irakiens comme une redoutable forteresse naturelle, alternant les cimes et les vallées profondes, couverte de forêts et propice aux opérations de guérilla.

Cette montagne part de la pointe extrême du sud-est de la Turquie puis court le long de la frontière avec l'Iran.

L'armée irakienne n'y est pas déployée, et les accès à ce massif sont contrôlés par les combattants fidèles aux autorités régionales du Kurdistan, et aux deux hommes forts de la région, Jalal Talabani, président irakien, et Massoud Barzani, le président du Kurdistan.

Le nombre des combattants du PKK retranchés dans ces montagnes est incertain mais les évaluations vont de 3.500 à 5.000.

En mars et mai 1995, une opération turque a mobilisé plus de 35.000 soldats turcs, pour tenter de neutraliser les combattants du PKK dans cette région du Qandil.

De mai à juillet 1997, Ankara a de nouveau tenté d'éliminer les rebelles du PKK avec une autre incursion d'envergure mobilisant plus de 30.000 hommes.

De nouveau, en septembre et octobre de la même année, des milliers de soldats turcs sont entrés dans le nord de l'Irak avec l'objectif de se débarrasser des rebelles.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.