Jeudi 19 septembre 2024 à 00h27
Ottawa, 18 sept 2024 (AFP) — Le Canada a annoncé mercredi de nouvelles sanctions pour "combattre les activités terroristes" du Hamas et "contrecarrer ses réseaux financiers", ainsi que contre des colons israéliens "extrémistes" ayant commis des "actes de violence" à l'encontre de civils palestiniens en Cisjordanie occupée.
Ottawa a également ajouté, "en coordination" avec l'Australie et les États-Unis, cinq hauts responsables iraniens à sa liste de sanctions pour leur rôle dans la promotion de "politiques répressives et discriminatoires" qui ont conduit à la répression violente de manifestations.
Ces sanctions ont été annoncées pour marquer les deux ans de la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des moeurs pour non-respect du code vestimentaire strict imposé aux femmes en Iran.
Les nouvelles sanctions visent aussi 11 personnes et deux entités ayant joué un rôle dans le réseau financier du Hamas, mouvement islamiste palestinien, qui, selon Ottawa, a été utilisé dans la planification et l'exécution d'attaques contre Israël à partir du 7 octobre 2023.
Quatre Israéliens, ainsi que les organisations Mount Hebron Fund et Shlom Asiraich, ont également été inscrits sur la liste pour avoir "participé à des actes de harcèlement et de violence, y compris des attaques contre des convois humanitaires, la dépossession de biens et le déplacement de collectivités palestiniennes", indique un communiqué du gouvernement.
Ces sanctions ont été mises en place alors que le Premier ministre Justin Trudeau rencontrait mercredi le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, qui agit aux côtés de l'Égypte et des États-Unis comme médiateur entre Israël et le Hamas, en guerre depuis près d'un an,
Selon un compte rendu de leur rencontre à Ottawa, M. Trudeau a exprimé "sa profonde inquiétude quant au risque d'une extension du conflit entre Israël et l'Iran ainsi qu'avec le Hezbollah (libanais) et d'autres groupes alignés sur l'Iran".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.