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La Turquie relance son idée de "zone de sécurité" en Syrie (ministre)


Mercredi 17 février 2016 à 11h20

Ankara, 17 fév 2016 (AFP) — La Turquie a une nouvelle fois proposé mercredi de créer une "zone de sécurité" en territoire syrien, en y incluant cette fois la ville d'Azaz, qu'elle bombarde depuis plusieurs jours pour empêcher les combattants kurdes de Syrie d'en prendre le contrôle.

"Nous voulons instaurer une zone de sécurité à 10 km à l'intérieur de la Syrie qui inclut Azaz", a déclaré le vice-Premier ministre turc Yalçin Akdogan lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision A-Haber.

Depuis samedi, l'artillerie turque vise des positions tenues en Syrie par les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), qui ont profité de l'offensive des forces du régime de Damas, appuyées par les raids aériens russes, dans la province d'Alep (nord) pour avancer jusqu'aux alentours d'Azaz.

Le gouvernement islamo-conservateur s'est félicité que ces bombardements aient empêché les YPG de prendre le contrôle de la ville, à quelques kilomètres de sa frontière.

La Turquie accuse le Parti de l'union démocratique (PYD, Kurdes de Syrie) et ses milices des YPG d'être des organisations "terroristes" car proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène depuis 1984 une rébellion meurtrière sur son sol.

Ankara milite depuis longtemps pour l'instauration de "zones de sécurité" sur le sol syrien pour y accueillir les populations déplacées par la guerre qui fait rage depuis 2011 chez son voisin. Cette idée a jusque-là été rejetée par ses alliés.

Quelque 2,7 millions de Syriens se sont réfugiés sur le sol turc. L'offensive lancée plus tôt ce mois-ci sur Alep a provoqué un nouvel exode de civils vers la Turquie, qui a jusque-là refusé de les accueillir sur son territoire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.