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La police turque a déjoué une deuxième attaque à Diyarbakir (gouverneur)


Vendredi 11 janvier 2008 à 16h36

DIYARBAKIR (Turquie), 11 jan 2008 (AFP) — L'enquête sur un attentat meurtrier à la voiture piégée commis la semaine dernière à Diyarbakir (sud-est de la Turquie) a permis de déjouer une autre attaque en préparation par les rebelles kurdes, a affirmé vendredi le gouverneur de Diyarbakir.

"Une autre catastrophe a été évitée au dernier moment avec la saisie et le désamorçage d'une bombe prête à l'usage dans une opération pour laquelle tous les repérages avaient été effectués et qui n'attendait plus qu'un feu vert", a déclaré le gouverneur, Avni Mutlu, lors d'une conférence de presse.

La police a découvert l'engin, composé de deux roquettes liées à un détonateur et à 800 grammes de plastic, grace aux aveux du principal suspect dans l'enquête sur l'attentat commis le 3 janvier, qui avait fait six morts et près de 70 blessés dans le centre-ville de Diyarbakir.

M. Mutlu a décrit l'individu, un jeune homme de 23 ans désigné par les initiales E. P., comme un rebelle kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) "entraîné à la fabrication de bombes, au maniement des armes, aux attentats et aux sabotages" dans les camps du PKK dans le nord de l'Irak.

E. P. a été déféré avec sept autres suspects devant un juge, qui devait décider de leur éventuelle inculpation et placement en détention provisoire.

Le gouverneur a également mentionné la saisie aux domiciles des suspects de 2,8 kilos d'explosif TNT, d'une grenade, d'un pistolet, de matériaux utiles a la fabrication de bombes, de faux papiers et de documents du PKK.

La police a affirmé jeudi qu'E. P. avait avoué avoir commis l'attentat sur ordre du PKK.

La bombe, composée selon M. Mutlu d'environ 40 kilos d'explosif, a été actionnée à distance au passage d'un camion militaire transportant une cinquantaine de soldats, dans le centre de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes.

Le PKK a présenté mardi ses "excuses" pour l'attentat, expliquant qu'il avait été commis par des membres de l'organisation agissant de leur propre chef.

Le conflit kurde a causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, date du début de l'insurrection séparatiste du PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.