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La famille élargie du petit Aylan Kurdi est arrivée au Canada


Mardi 29 decembre 2015 à 00h36

Montréal, 28 déc 2015 (AFP) — Sept membres de la famille du petit syrien Aylan Kurdi, dont la photo gisant noyé sur une plage turque est devenue le symbole du drame des migrants, sont arrivés lundi à Vancouver (Ouest) après avoir obtenu le statut de réfugiés.

Tima Kurdi, tante du petit Aylan, installée à Vancouver après avoir émigré au Canada en 1992, a accueilli en larmes son frère Mohammed -- un oncle du petit garçon --, son épouse Ghousun et leurs trois enfants, à l'aéroport sous les caméras des télévisions locales.

"Merci aux canadiens et merci à notre Premier ministre (Justin) Trudeau d'avoir ouvert la porte en montrant au monde la façon dont chacun devrait accueillir les réfugiés", a déclaré Tima Kurdi.

La photo du petit garçon de 3 ans noyé avait ému le monde à la fin de l'été et déclenché au Canada une vive polémique en pleine campagne des législatives où les responsables avaient joué de la surenchère pour l'accueil de réfugiés.

Accusé à tort d'avoir refusé une demande d'asile pour Abdallah Kurdi, ses deux petits garçons et son épouse -- tous les trois noyés --, l'administration canadienne avait alors expliqué n'avoir jamais reçu de demande de cette famille.

Tima Kurdi avait alors reconnu que son parrainage avait été fait pour la famille de Mohammed mais pas pour celle d'Abbdallah faute d'argent.

Le père du petit Aylan avait exhorté la semaine dernière "le monde entier à ouvrir ses portes aux Syriens".

Mme Kurdi a aménagé son salon de coiffure pour que son frère Mohammed puisse travailler avec elle.

En raison des difficultés logistiques et administratives, le nouveau gouvernement canadien a convenu avant Noël que l'objectif d'accueillir 10.000 réfugiés syriens d'ici la fin de l'année devait être repoussé.

Au total, ce sont 25.000 réfugiés syriens qui doivent arriver au Canada avant la fin février, dont la grande majorité sont parrainés par des familles et des organisations caritatives.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.