Page Précédente

L'ONU propose des négociations entre Bagdad et le Kurdistan au lieu du référendum


Samedi 16 septembre 2017 à 16h34

Bagdad, 16 sept 2017 (AFP) — L'ONU a proposé au président du Kurdistan, Massoud Barzani, de renoncer au référendum sur l'indépendance de cette région autonome du nord de l'Irak en échange de son aide pour parvenir à un accord avec Bagdad d'ici moins de trois ans.

Le document --présenté jeudi au chef kurde par l'émissaire de l'ONU en Irak, Jan Kubis, et dont l'AFP a obtenu une copie-- propose des négociations immédiates entre les Kurdes et le gouvernement fédéral irakien.

Interrogé par l'AFP, M. Kubis a affirmé: "Il y a une offre, s'ils (les Kurdes) acceptent cette alternative, il y aura des négociations".

Il a dit attendre une réponse de Massoud Barzani dans les "deux ou trois prochains jours".

Le document évoque "des négociations structurées, soutenues, intensives (...) sans conditions préalables et avec un ordre du jour ouvert sur les moyens de résoudre tous les problèmes, concernant les principes et arrangements qui définiront les futures relations et la coopération entre Bagdad et Erbil".

Les deux parties devront conclure leurs négociations sous deux à trois ans et pourront demander à "l'ONU, au nom de la communauté internationale, d'offrir ses bons offices tant dans le processus de négociations que dans la mise en application des conclusions et résultats".

En contrepartie, "le gouvernement du Kurdistan décide de ne pas tenir un référendum le 25 septembre".

Le Parlement kurde irakien, basé à Erbil, a approuvé vendredi soir cette consultation annoncée en juin par M. Barzani et pour laquelle la campagne bat son plein depuis des jours.

A la suite de plusieurs échecs et alors que le Kurdistan accuse Bagdad de ne jamais tenir ses promesses, l'ONU entend rassurer Erbil en s'engageant à jouer un rôle majeur.

Le document soumis par les Nations unies à Massoud Barzani précise que "le Conseil de sécurité resterait saisi sur la mise en application de cet accord par le biais de rapports réguliers du secrétaire général de l'ONU".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.