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L'Irak détient plus de 1.300 femmes et enfants de jihadistes (responsable)


Lundi 11 septembre 2017 à 15h38

Bagdad, 11 sept 2017 (AFP) — Les autorités irakiennes détiennent plus de 1.300 femmes et enfants de jihadistes de 14 nationalités différentes, qui se sont récemment rendus aux forces kurdes, a indiqué lundi un responsable à l'AFP.

"Les peshmergas (combattants kurdes) nous ont remis 1.333 femmes et enfants issus de familles de jihadistes du groupe Etat islamique (EI)", a déclaré un haut gradé au sein du Commandement conjoint des opérations (JOC), qui coordonne la lutte anti-EI en Irak.

Fin août, les forces irakiennes ont reconquis le bastion jihadiste de Tal Afar, dans le nord du pays, à la lisière du Kurdistan irakien, après avoir rencontré une forte résistance à al-Ayadieh, une localité plus au nord où s'étaient retranchés les derniers jihadistes.

Ces centaines de femmes et d'enfants "s'étaient livrés aux forces kurdes dans le nord d'al-Ayadieh", a précisé le responsable s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

"Nous les avons installés dans un camp de déplacés près de Mossoul", la grande ville du nord du pays située à 70 km à l'est de Tal Afar, a-t-il affirmé, ajoutant qu'ils étaient de "14 nationalités différentes".

Au cours de la bataille pour la reprise de Tal Afar, des images avaient circulé sur les réseaux sociaux montrant des jihadistes debout en ligne ou assis au sol entre des hommes armés vêtus de l'uniforme des peshmergas.

Selon des témoins dans les villages voisins, des dizaines de jihadistes s'étaient rendus aux peshmergas après avoir aidé leurs familles à fuir vers l'est et Mossoul, profitant notamment des flux de déplacés partant de Tal Afar.

La plupart des commandants peshmergas ont refusé de commenter ces informations mais dans un communiqué publié sur le site du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) du président de la région autonome Massoud Barzani, l'un d'eux a affirmé que "de nombreux jihadistes essayent de se faufiler parmi les déplacés".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.