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Kurdistan: Ankara veut un sommet Turquie-Iran-Irak (Yildirim)


Jeudi 28 septembre 2017 à 15h38

Istanbul, 28 sept 2017 (AFP) — Le Premier ministre turc Binali Yildirim a dit jeudi vouloir la tenue d'un sommet Ankara-Téhéran-Bagdad afin de coordonner les mesures à prendre en réaction au référendum d'indépendance des Kurdes d'Irak.

"Nous projetons de nous réunir, la Turquie, l'Iran et l'Irak, dans un avenir proche afin de coordonner les mesures à prendre", a déclaré M. Yildirim qui répondait à des journalistes.

"Nous souhaitons que se tienne un sommet à trois (...) Nous pensons que ce format sera plus productif", a poursuivi le chef du gouvernement turc, ajoutant que "nos services diplomatiques travaillent" à l'organisation de cette rencontre tripartite.

Ces déclarations surviennent en réaction à la tenue d'un référendum d'indépendance dans la province autonome kurde du nord de l'Irak, un scrutin qui a suscité la colère des autorités turques.

La Turquie, où vivent quelque 15 millions de Kurdes, redoute en effet que la création d'un Etat kurde à sa frontière ne fasse tache d'huile, alors qu'Ankara est confronté à une sanglante rébellion séparatiste dans le sud-est de son territoire.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois menacé de frapper Erbil au portefeuille en fermant notamment les vannes de l'oléoduc qui permet au pétrole kurde d'être exporté, via le port turc de Ceyhan (sud).

Dans ce contexte, en dépit de relations délicates, la Turquie, l'Irak et l'Iran, pays également opposé au référendum, ont multiplié les contacts ces derniers jours.

M. Yildirim s'est ainsi entretenu jeudi avec le premier vice-président iranien Eshagh Jahanguiri, selon les médias turcs, au lendemain d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre irakien Haider al-Abadi.

A l'appel du gouvernement irakien, la Turquie a annoncé que ses vols vers et en provenance du Kurdistan irakien seraient suspendus à partir de vendredi soir.

Le ministère turc des Affaires étrangères a recommandé jeudi à ses ressortissants dont la "présence n'est pas impérative" de quitter le Kurdistan irakien "avant la suspension des vols".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.