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Kirkouk: les Etats-Unis ne prennent pas parti (Trump)


Mardi 17 octobre 2017 à 01h24

Washington, 16 oct 2017 (AFP) — Le président américain Donald Trump a affirmé lundi que les Etats-Unis ne prenaient pas parti dans la crise qui oppose les Kurdes au gouvernement de Bagdad pour le contrôle de la province irakienne de Kirkouk.

"Nous ne prenons pas parti, mais nous n'aimons pas le fait qu'ils s'affrontent", a dit le président américain lors d'une conférence de presse improvisée dans les jardins de la Maison Blanche.

"Nous avons depuis de nombreuses années de très bonnes relations avec les Kurdes, comme vous le savez, et nous sommes aussi du côté de l'Irak même si nous n'aurions jamais dû y aller", a ajouté M. Trump qui s'était prononcé pendant la campagne de 2016 contre la présence de militaires américains en Irak.

De son côté, un porte-parole du Pentagone a assuré au cours d'un point de presse que la reprise de contrôle de Kirkouk par les forces irakiennes s'était faite "par des mouvements coordonnés, non des attaques".

"Les militaires et les conseillers de la coalition ne soutiennent ni le gouvernement irakien ni le gouvernement de la région du Kurdistan près de Kirkouk", a souligné le colonel Rob Manning. "Nous continuons de soutenir un Irak unifié".

Tout en qualifiant de "malheureuse" la décision d'organiser un référendum, le colonel Manning a noté que le dialogue reste la meilleure option pour désamorcer la tension et régler les problèmes anciens, conformément à la constitution irakienne".

Il a refusé de dire combien de soldats américains étaient déployés dans la zone mais a confirmé qu'il y en avait des deux côtés, "dans la région de Kirkouk". Tout a été fait pour assurer leur sécurité, a-t-il assuré.

Washington est néanmoins "très inquiet" de la violence à Kirkouk et "travaille avec les responsables des gouvernements central et régionaux pour réduire les tensions, éviter de nouveaux affrontements et encourager le dialogue", a souligné dans la soirée Heather Nauert, la porte-parole de la diplomatie américaine.

"Nous exhortons toutes les parties à éviter les provocations qui peuvent être exploitées par les ennemis de l'Irak qui ont intérêt à attiser un conflit ethnique et confessionnel. En particulier, nous notons qu'il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour vaincre (le groupe) Etat islamique en Irak" et les tensions pourraient "distraire" les forces irakiennes et kurdes de "cette mission vitale", a-t-elle souligné dans un communiqué.

Les forces irakiennes ont pris lundi le contrôle du siège du gouvernorat de la province de Kirkouk sans avoir à affronter les combattants kurdes. Ils y ont également repris, sans quasiment combattre, un champ pétrolier et investi une base et un aéroport militaires.

La riche province de Kirkouk (nord-est), qui ne fait pas partie de la région autonome du Kurdistan irakien, est au coeur d'un contentieux entre Bagdad et Erbil que le récent référendum sur l'indépendance kurde a encore exacerbé.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.