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Iran: onze rebelles kurdes et trois militaires tués


Mardi 28 juin 2016 à 10h41

Téhéran, 28 juin 2016 (AFP) — Onze "rebelles kurdes" et trois combattants des Gardiens de la révolution ont été tués lors d'affrontements armés près de la frontière avec le Kurdistan irakien, a rapporté mardi l'agence Fars citant un responsable de l'armée d'élite d'Iran.

"Un groupe de onze contre-révolutionnaires liés au Parti démocrate du Kurdistan d'Iran (PDKI, ndlr) dissout, qui voulaient s'infiltrer dans le pays ont été repérés (...) et ont été éliminés après dix jours de poursuites dans la région de Sarvabad", a déclaré le général Mohammad Hossein Rajabi, commandant des Gardiens de la révolution (armée d'élite d'Iran) de la province iranienne du Kurdistan.

Il a ajouté que "trois membres locaux des forces des Gardiens de la révolution" avaient été tués.

Le PDKI est le plus ancien parti kurde iranien et réclame l'autonomie du Kurdistan d'Iran. Il a été interdit au lendemain de la révolution islamique de 1979 et mène depuis une lutte armée contre le pouvoir iranien.

Dimanche, les autorités avaient fait état de cinq "rebelles armés" tués par les Gardiens de la révolution dans cette même région. Le général Rajabi n'a pas précisé si ces cinq rebelles font partie du nouveau bilan de onze rebelles tués ou bien s'ils s'y ajoutent.

Le commandant de l'armée de terre des Gardiens de la révolution, le général Mohammad Pakpour, a menacé dimanche d'intervenir contre les bases des groupes armés dans le nord de l'Irak.

"En cas de non respect des engagements pour empêcher ces attaques, leurs bases seront visées où qu'elles soient", avait-il déclaré.

L'Iran était intervenu en 2011 contre les bases des groupes rebelles kurdes iraniens dans la région du Kurdistan irakien après des attaques contre son territoire.

Ces groupes s'étaient alors engagés à déplacer leurs camps plus à l'intérieur des terres irakiennes et à ne pas mener d'opérations contre l'Iran.

Les autorités du Kurdistan irakien s'étaient engagées à maintenir les groupes kurdes iraniens loin de la zone frontalière avec l'Iran.

Depuis la mi-juin, on assiste à une recrudescence des actions armées dans cette région.

Le 16 juin, les Gardiens de la révolution avaient déjà fait état de la mort de douze "terroristes" et de trois militaires iraniens lors d'affrontements similaires à Oshnavieh, un peu plus au nord.

Quelques jours plus tôt, les autorités avaient également fait état de la mort de dix "terroristes" -- cinq rebelles kurdes et cinq jihadistes -- et d'un policier dans deux accrochages dans le nord-ouest et le sud-est de l'Iran.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.