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Iran: les Pasdaran affirment avoir éliminé la rébellion kurde armée dans le nord-ouest


Mercredi 21 septembre 2011 à 08h16

TEHERAN, 21 sept 2011 (AFP) — Les Gardiens de la révolution ont "nettoyé" les zones frontalières au nord-ouest de l'Iran des groupes rebelles kurdes armés qui ont été "contraints de quitter le territoire iranien", ont annoncé les Pasdaran mercredi sur leur site officiel Sepahnews.

"Les nombreuses et vigoureuses opérations des Gardiens de la révolution contre le groupe terroriste PJAK ont permis de nettoyer le nord-ouest du pays des contre-révolutionnaires et de prendre le contrôle de toute la ligne frontière", selon ce communiqué qui souligne que "la sécurité a été ramenée" dans cette région.

"Lors de ces opérations, les groupes contre-révolutionnaires ont subi de lourdes pertes et ont été contraints de quitter le territoire iranien", a précisé le général Mohammad-Taqi Ossanlou, un des commandants des forces terrestres des Pasdaran.

Les Gardiens de la révolution, forces idéologiques d'élite iraniennes, ont lancé en juillet une vaste offensive militaire contre les groupes rebelles kurdes opérant dans les zones frontalières du nord-ouest de l'Iran à partir du Kurdistan irakien.

Les combats, incluant le bombardement de camps rebelles en territoire irakien, ont fait des dizaines de morts des deux côtés, dont le numéro deux du du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), principal mouvement kurde de lutte contre le régime de Téhéran.

Le PJAK est responsable de nombreuses actions militaires et d'attentats dans le nord-ouest de l'Iran au cours des dernières années.

Le communiqué publié mercredi par les Pasdaran ne précise pas si les opérations vont s'arrêter.

Malgré les protestations de Bagdad, les responsables militaires iraniens ont toujours affirmé leur intention de poursuivre leur offensive, notamment les bombardements en territoire irakien, jusqu'à ce que l'Irak déploie des forces à la frontière pour empêcher les infiltrations de rebelles en Iran à partir du Kurdistan irakien.

Le PJAK avait proposé un cessez-le feu début septembre mais les Gardiens de la révolution l'ont rejeté, affirmant que les rebelles kurdes n'avaient pas d'autre choix que de déposer les armes ou quitter les régions frontalières.

Un responsable du PJAK a affirmé lundi que le mouvement rebelle avait "évacué les zones" qu'il occupait dans ces régions après avoir "constaté que des dangers pesaient sur le Kurdistan irakien".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.